Introduction
Le déficit androgénique lié à l’âge (DALA) est une pathologie de plus en plus citée dans les publications récentes. Le surrisque cardiovasculaire de la testostérone fait débat : présent pour la FDA, absent pour l’Agence européenne du médicament en 2015. Notre objectif était d’analyser l’association entre androgènes et pathologies vasculaires dans les effets indésirables rapportés dans des bases de pharmacovigilance.
Matériel et méthode
Étude rétrospective de type série de cas dans les bases de pharmacovigilance française et canadienne sur la période 2005–2015. Les cas étaient définis comme l’association de la survenue d’un événement cardiovasculaire (infarctus du myocarde ou AVC) et la présence d’une testostérone dans le traitement des patients.
Résultats
Sur les 10 années analysées, 12 cas français et 6 cas canadiens (représentant 13 IDM et 5 AVC) ont été recensés, chez des hommes âgés de 55 ans en moyenne. Tous étaient douteux : des diagnostics différentiels étaient possibles (2,4 affections de confusion en moyenne par patient) et le risque cardiovasculaire global était élevé pour la majorité des cas.
Conclusion
Notre étude montre un très faible signalement d’effets cardiovasculaires sous testostérone, tous douteux. En attendant d’autres études, il semble raisonnable de tenir compte du risque cardiovasculaire global des patients candidats à l’hormonothérapie du déficit androgénique lié à l’âge.
Niveau de preuve
3.