Objectifs
Évaluer les pratiques des urologues membres de l’Association française d’urologie (AFU) du traitement hormonal intermittent (THI).
Méthodes
Enquête observationnelle transversale portant sur les modalités de pratique du THI dans le cancer de la prostate (CaP) réalisée chez 941 urologues interrogés par questionnaire début 2011.
Résultats
Deux cent soixante-neuf urologues ont participé à l’enquête (taux de réponse 28,6 %) et 90,3 % prescrivaient le THI. Les principales raisons de pratique du THI étaient l’amélioration de la qualité de vie pour 94,2 % des urologues, la tolérance clinique pour 73,7 %, le coût et l’efficacité carcinologique pour 44 %. Les indications étaient le CaP localisé (risque faible 22,6 %, intermédiaire 19,8 %, haut 14 %), localement avancé (59,7 %), métastatique (63,4 %), récidives biologiques après traitement local (prostatectomie 62,1 %, radiothérapie 73,7 %). Un taux de PSA inférieur à 2ng/mL était considéré comme valeur seuil de pause thérapeutique dans 70 % des cas quelles que soient les indications du THI. Le seuil du PSA sélectionné pour la reprise de l’hormonothérapie était est de 4ng/mL dans 37,9 % et de 10ng/mL dans 36,6 % des cas. Le cycle du traitement dans le cadre du THI était de 6 mois dans 60 % des cas.
Conclusion
Cette enquête a permis d’obtenir une photographie de la pratique du THI en France. Même en l’absence de données de niveau de preuve 1 dans la littérature, la majorité des urologues utilisait donc le THI dans leur pratique clinique, et ce, dans de nombreuses indications, notamment en cas de récidive biologique après traitement local.
Niveau de preuve
3.