Introduction
La néphrectomie partielle robot-assistée a bénéficié d’une adoption rapide par les urologues alors que les études montrant sa supériorité par rapport aux autres techniques sont encore peu nombreuses et les coûts mal évalués notamment dans le système français.
Objectif
Évaluer le surcoût de la néphrectomie partielle robotique par rapport à la néphrectomie partielle ouverte.
Matériel et méthodes
De janvier 2010 à décembre 2013, 77 patients ont eu une néphrectomie partielle, 46 par laparoscopique robot-assistée (NPR) et 31 par lombotomie (NPO). Les 2 groupes étaient comparables. Les données financières relatives aux personnels, aux consommables et aux locaux ont été analysées.
Résultats
Le coût est significativement supérieur dans le groupe NPR (9253,21euros vs 7448,42euros) à cause du coût en consommables et des frais d’amortissement et d’entretien du robot. Cependant, cette différence tend à s’amenuiser à mesure de l’expérience. Il n’y avait pas de différence significative concernant la durée d’ischémie chaude, les temps opératoires et la fonction rénale à 1 mois. En revanche, les patients passaient significativement moins de temps en salle de réveil (159minutes vs 205minutes, p =0,004), avaient moins de complications et la durée d’hospitalisation était significativement plus courte dans le groupe NPR (6,1jours contre 8,1jours, p =0,04).
Conclusions
Pour pouvoir être rentable pour l’établissement dans le système du GHS français, la néphrectomie laparoscopique robot-assistée doit être réalisée dans un établissement réalisant plus de 300 interventions robotiques par an, au cours d’une hospitalisation de 4jours ou moins, en utilisant un seul porte-aiguille et sans agent hémostatique systématique.
Niveau de preuve
4.