Base bibliographique
Sommaire :
Introduction
L’évaluation des traitements en pelvi périnéologie s’est beaucoup modifiée au cours des dernières années. Initialement centrée sur l’évaluation des symptômes, de la qualité de vie ou de la satisfaction des patients, celle ci s’est progressivement tournée vers de nouveaux concepts, tels que les Patient Reported Outcome (ou résultats rapportés par les patients) (PRO) et le Goal Attainment (GA), soit l’atteinte des objectifs.
Objectif
Décrire les différents concepts et méthodes d’évaluation disponibles, au cours des dernières années, dans le cadre des pathologies fonctionnelles, en pelvi périnéologie.
Méthodes
Nous avons réalisé une revue de littérature, afin d’identifier les principaux questionnaires et outils disponibles pour évaluer les résultats des traitements. Ont été exclus les questionnaires validés en cancérologie et en pédiatrie.
Résultats
En pathologie fonctionnelle (hyperactivité vésicale ou incontinence), l’objectif du traitement est de répondre aux attentes des patients et il est capital de pouvoir évaluer le ressenti des patients. Dans ce contexte, de nouveaux questionnaires spécifiques ont été développés afin d’évaluer les PRO. Depuis une dizaine d’années, ces critères subjectifs, sont de plus en plus répandus dans l’évaluation des traitements. Un nouveau domaine est ensuite apparu, à savoir le Goal Attainment Scaling (GAS) et le Self assessement Goal Attainment (SAGA), permettant de déterminer avec le patient, les objectifs attendus du traitement.
Conclusion
Ces concepts de PRO et GAS ouvrent un nouveau domaine dans l’évaluation des traitements, avec une vue subjective sur les résultats. Ils méritent d’être intégrés aux évaluations habituelles, objectives, afin d’adapter la prise en charge des patients, en fonction de l’impact réel du traitement.
Introduction
The evaluation of pelvic perineal treatments has changed significantly in recent years. Initially focused on the assessment of symptoms, quality of life or patient satisfaction, it has gradually turned to new concepts, such as Patient Reported Outcome (PRO) and Goal Attainment (GA).
Objective
To describe the different concepts and methods of assessment available, in recent years, in the context of urinary functional pathologies such as bladder overactivity or urinary incontinence.
Methods
We conducted a non-systematic literature review to identify the main questionnaires and tools available to evaluate treatment outcomes. Oncology and pediatrics questionnaire has been excluded.
Results
In functional pathology (overactive bladder or incontinence), the objective of treatment is to meet the expectations of patients and it is important to be able to assess the feelings of patients. In this context, new specific questionnaires have been developed to evaluate the PROs. For about ten years, these subjective criteria, are more and more widespread in the evaluation of treatments. A new field then appeared, namely Goal Attainment Scaling (GAS) and Self Appreciation Goal Attainment (SAGA), allowing to determine with the patient, the expected objectives of the treatment.
Conclusion
These concepts of PRO and GAS open up a new domain in the evaluation of treatments, with a subjective view of the results. They deserve to be integrated into the usual, objective evaluations, in order to adapt the treatment of the patients, according to the real impact of the treatment.
But
Évaluer l’impact de l’éducation périnéale sur les symptômes des patientes adressées en rééducation.
Méthodes
Quarante patientes adressées en cabinet libéral pour rééducation périnéale entre février et mai 2019 pour troubles pelvi-périnéaux ont répondu à un questionnaire de symptômes et de qualité de vie avant rééducation, après 4 séances d’éducation périnéale et en fin de rééducation. Les scores ICIQ-SF, USP, Contilife, PDFI 20, Kess, et Wexner ont été utilisés pour évaluer les résultats. Le protocole de rééducation consistait en 4 premières séances d’éducation périnéale avec informations sur chaque filière pelvi-périnéale ; la 5ème séance était consacrée au feedback visuel avec miroir ; les 5 séances suivantes étaient orientées en fonction des objectifs de soins élaborés à partir du bilan initial.
Résultats
Les scores ont été améliorés significativement dès les 4 premières séances d’éducation périnéale. L’amélioration était également significative à la fin du programme de rééducation. Le score PFDI-20 est passé de 66,9 à 20,9 (p =0,002), l’ICIQ-SF de 8,4 à 1,5 (p <10−3), le Wexner de 7,4 à 5,1 (p <10−3) et le score de Kess de 14,2 à 8,7 (p =0,05).
Conclusion
Les résultats ont montré que les patientes bénéficiant d’une rééducation avec séances d’éducation périnéale ont une amélioration significative de leurs symptômes et ce dès les séances d’éducation périnéale.
Aim
Evaluate the impact of pelvic floor education on the symptoms of female patients referred for pelvic floor muscle training (PFMT).
Methods
Forty female patients suffering from pelvic floor disorders and referred to independent practice for PFME between February and May 2019 answered a survey on symptoms and quality of life before PFME, after four sessions of pelvic floor education and at the end of PFME. The ICIQ-SF, USP, Contilife, PDFI 20, Kess, and Wexner scores were used to evaluate the results. The protocol consisted in four initial sessions of pelvic floor education including information on each field of perineology ; the fifth session was dedicated to visual feedback using a mirror ; the following five sessions were tailored according to the care objectives established based on the initial assessment.
Results
The scores were significantly improved after the four initial sessions of pelvic floor education. The improvement was significant at the end of the re-education program. The PFDI-20 score dropped from 66,9 to 20,9 (P =0,002), the ICIQ-SF score from 8,4 to 1,5 (P <10−3), the Wexner score from 7,4 to 5,1 (P <10−3) and the Kess score from 14,2 to 8,7 (P =0,05).
Conclusion
The results showed that female patients undergoing perineal re-education including pelvic floor education sessions show a significant improvement in their symptoms already immediately after the pelvic floor education sessions.
Le syndrome de Wolfram est un trouble neurodégénératif rare, caractérisé par un diabète sucré, une atrophie du nerf optique, un diabète insipide, une déficience auditive, une atteinte du tronc cérébral et généralement un dysfonctionnement de la vessie et des intestins.
Objectif
Nous rapportons ici 6 nouveaux cas de troubles urinaires observés au cours de cette maladie orpheline.
Résultats
Tous les patients avaient une rétention d’urine, accompagnée d’une hyperactivité vésicale. Le bilan urodynamique retrouvait une hyperactivité du détrusor dans 3 cas. Cinq patients sur 6 réalisaient des autosondages urinaires et étaient traités par anticholinergiques ou injection intradétrusorienne de toxine botulique. Le suivi à 5 ans retrouve une altération du haut appareil et une insuffisance rénale 3/6.
Conclusion
L’atteinte vésicale est fréquente au cours du syndrome de Wolfram, essentiellement caractérisée par une hyperactivité vésicale et une rétention d’urine. Le risque uro-néphrologique est majeur, imposant un suivi régulier de ces patients.
Niveau de preuve
4.
Wolfram syndrome is a neurodegenerative disorder characterized by childhood onset diabetes mellitus, optic nerve atrophy, diabetes insipidus, hearing impairment, brainstem alteration and commonly bladder and bowel dysfunction.
Objective
We present here, 6 new cases of urinary dysfunction in this rare disease.
Results
All patients had urinary retention with overactive bladder. The urodynamic assessment found overactive detrusor in 3 cases. Five out of six patients performed self-catheterization and were treated with anticholinergics or intradetrusor injection of botulinum toxin. The follow-up at 5 years found an alteration of the upper urinary tracts and a renal failure 3/6.
Conclusion
Urinary dysfunction is common in Wolfram syndrome, mainly characterized by overactive bladder and urinary retention. The urological risk is major requiring a systelmatic follow-up of these patients.
Level of evidence
4.