But
Évaluer l’impact du traitement chirurgical des prolapsus pelviens par promontofixation sur la sexualité du couple mesurée par des auto-questionnaires.
Patientes
Étude prospective, monocentrique de patientes consécutives traitées par promontofixation. Les patientes, dont le prolapsus était évalué à chaque visite avec la classification POPQ, et leurs conjoints étaient invités à remplir des questionnaires de qualité de vie et de qualité de vie sexuelle en pré- et post-chirurgie (6mois) (auto-questionnaires PISQ12, PFDI-20 chez les patientes, antécédents médicaux, IIEF, PISQ12 modifié chez les conjoints).
Résultats
De mai à décembre 2010, 25 couples ont été évalués. Les taux de correction anatomique (POPQ<2) aux étages moyen, antérieur et postérieur étaient respectivement de 100,0 %, 95,4 % et 66,7 %. Six mois après la chirurgie, 65,2 % (n =15) des couples avaient une activité sexuelle au moins hebdomadaire contre 54,2 % (n =13) en préopératoire (p <0,001). Deux cas de diminution de l’activité sexuelle en postopératoire ont été rapportés mais semblaient indépendants de la chirurgie (absence de partenaire et dysfonction érectile). Chez la femme, il existait une diminution significative de la gêne en rapport avec le prolapsus (pesanteur pelvienne et symptomatologie urinaire) et de la dyspareunie ; une amélioration de la qualité de vie sexuelle (p =0,08). Chez l’homme, on notait une amélioration non significative de la sexualité (autoquestionnaire IIEF) portant sur la fonction érectile et la satisfaction liée aux rapports sexuels.
Conclusions
Les cures de prolapsus pelvien par promontofixation n’ont pas d’impact négatif sur la sexualité du couple et pourraient même l’améliorer. L’évaluation du conjoint apporte des informations importantes pour l’interprétation des résultats.
Niveau de preuve
3.