Introduction
Dans les pays développés, l’incidence de la lithiase urinaire ne cesse d’augmenter avec le changement de régime alimentaire. La Guadeloupe est un Département français d’outre-mer où se côtoient des habitudes alimentaires occidentales et une culture culinaire traditionnelle. L’objectif était de décrire et d’analyser l’épidémiologie de lithiase urinaire en Guadeloupe.
Matériel et méthodes
Nous avons réalisé une étude rétrospective monocentrique incluant les patients hospitalisés pour lithiase urinaire au CHU de Pointe-à-Pitre en 2015. Les caractéristiques des patients, les traitements utilisés et les types de calculs étaient relevés. Selon la composition minérale des calculs, des groupes étaient constitués.
Résultats
Au total, 165 patients ont été inclus. Le sex-ratio était de 1,61. L’indice de masse corporelle (IMC) médian était de 26,5kg/m2. Les calculs étaient le plus fréquemment composés d’oxalate de calcium (64,7 %). On retrouvait en seconde position les calculs mixtes (24,7 %). Les calculs d’acide urique représentaient 3,5 % de l’échantillon. Les calculs oxalocalciques étaient en majorité monohydratés. Les calculs d’oxalate de calcium étaient significativement plus fréquents chez l’hommes (80 % versus 47,5 %, p =0,01) et chez les patients de plus de 50 ans (72,2 % versus 51,6 %, p =0,04). Il n’y avait pas d’association entre le type de calcul et l’IMC.
Conclusion
Notre Département d’outre-mer se rapproche donc de la métropole française en termes d’épidémiologie de la lithiase urinaire. Notre population se démarque par la proportion de femmes touchées par cette pathologie et par les proportions différentes de certains calculs. D’autres études sont nécessaires pour étudier ces spécificités.
Niveau de preuve
4.