But
Dépister systématiquement les malformations urogénitales cliniquement visibles (MUGCV) chez les adolescents et en décrire les aspects épidémiologiques et cliniques.
Patients et méthodes
L’étude était transversale de type descriptif et analytique et s’est déroulée de février à août 2012. Elle a concerné les élèves garçons de dix à 19ans, des collèges d’enseignement secondaire public de Cotonou. Des 26 594 élèves inscrits, 2724 ont été inclus et examinés après un échantillonnage aléatoire de 30 grappes.
Résultats
L’âge moyen des élèves était de 15±2,30ans (11–19ans), avec un pic à 18ans. La prévalence des MUGCV était légèrement plus élevée (9,57 %) chez les individus de parents de niveau socioéconomique bas. La prévalence des MUGCV était plus élevée chez les Yoruba et apparentés (p =0,02). Elle était plus forte (9,84 %) chez les sujets en période de puberté contre 6,69 % en pré-puberté (p =0,03). Des 253 élèves ayant des MUGCV, 78 (30,83 %) avaient 146 signes fonctionnels. Il a été répertorié 266 affections et des associations malformatives chez 21 élèves (8,30 %). La varicocèle était la plus fréquente (5,47 %), puis venaient les hernies inguinales (0,99 %), l’hydrocèle vaginale (0,88 %), les anomalies de migration testiculaire (0,59 %), le kyste du cordon spermatique (0,51 %), l’hypotrophie testiculaire isolée (0,48 %), le micropénis (0,33 %), l’hypospadias (0,22 %), la courbure de verge (0,22 %) et le kyste de l’épididyme (0,07 %).
Conclusion
Parmi les patients ayant des MUGCV, la majorité avait au moins une varicocèle, qui occupait la première place au sein de ces malformations chez l’adolescent à Cotonou.