Objectif
Établir un état des lieux des indications et des limites actuelles des traitements ablatifs in situ dans le cancer de la prostate localisé.
Matériels et méthodes
Une recherche bibliographique à partir de Medline (www.ncbi.nlm.nih.gov/) et Embase (www.embase.com/) a été réalisée et les articles ont été sélectionnés sur leur méthodologie, leur langue de publication (anglais/français) et leur pertinence. Après sélection, 107 articles ont été analysés.
Résultats
L’objectif de concilier la réduction des effets secondaires et le maintien d’une efficacité carcinologique a conduit au développement récent de traitements ablatifs, divers dans leurs principes et dans leurs indications. Malgré cette hétérogénéité, un certain nombre d’indications préférentielles apparaissent : cancer de prostate unilatéral de risque faible (mais avec volume tumoral significatif récusant donc l’indication de surveillance active) ou surtout de risque intermédiaire (actuellement sans grade 4 majoritaire, point toujours objet de discussion) ; traitement de la lésion principale (« index lésion »), en quadrant ou en hémi-ablation, s’appuyant sur les résultats des biopsies et de l’IRM multiparamétrique. À ces éléments s’ajoutent les limites liées aux spécificités des énergies employées, notamment en ce qui concerne le volume de la glande prostatique ou la localisation tumorale.
Conclusion
Les thérapies ablatives, appuyées sur l’imagerie (IRM ou techniques innovantes), les biopsies et le développement de nouvelles énergies, sont amenées à prendre une place importante dans la prise en charge du cancer de prostate localisé. Les multiples études internationales en cours permettront aux panels d’experts de préciser et d’optimiser le consensus sur les indications de ces traitements.