Base bibliographique
Sommaire :
Résumé
Objectif. Le but du Comité de cancérologie de l’Association française d’urologie est de proposer une mise à jour des recommandations dans la prise en charge du cancer de la prostate.
Méthodes. Une revue systématique (Medline) de la littérature de 2018 à 2020 a été conduite par le CCAFU concernant les éléments du diagnostic, les options de traitement et la surveillance du cancer de la prostate, en évaluant les références avec leur niveau de preuve.
Résultats. Les recommandations précisent la génétique, l’épidémiologie et les moyens diagnostiques du cancer de la prostate, les notions de dépistage et de détection précoce. L’imagerie par résonance magnétique (IRM), examen d’imagerie de référence du cancer localisé, est recommandée avant la réalisation de biopsies prostatiques. Les moyens thérapeutiques sont détaillés et recommandés en fonction des situations cliniques. La surveillance active est une option thérapeutique de référence pour les tumeurs de faible risque évolutif. La radiothérapie de rattrapage précoce est recommandée en cas de récidive biologique postprostatectomie totale. La suppression androgénique (SAd) reste le traitement de fond au stade métastatique. Le docétaxel associé à la SAd améliore la survie globale en première ligne du cancer de la prostate métastatique synchrone. Dans cette situation, l’association de la SAd à l’abiratérone est également un standard thérapeutique quel que soit le volume tumoral. Les données récentes amènent à recommander la SAd à une hormonothérapie de nouvelle génération (apalutamide ou enzalutamide) chez les patients métastatiques synchrones ou métachrones, quel que soit le volume tumoral. Le traitement local du cancer de la prostate par radiothérapie améliore la survie des patients oligométastatiques synchrones. Le traitement ciblé des métastases est en cours d’évaluation. Chez les patients présentant un cancer de la prostate résistant à la castration (CPRC), l’apport des nouvelles thérapies qui ont émergé ces dernières années aide à mieux contrôler la progression tumorale et à améliorer la survie.
Conclusion. Cette actualisation des recommandations françaises doit contribuer à améliorer la prise en charge des patients porteurs d’un cancer de la prostate.