But
Analyser la physiopathologie des adhérences et leur lien avec les douleurs pelviennes chroniques, ainsi que les moyens thérapeutiques et de prévention rapportés dans la littérature.
Matériel et méthod
Revue des articles publiés dans la base de données Medline (PubMed) et sélectionnés en fonction de leur pertinence scientifique.
Résultats
Les adhérences sont responsables d’une morbidité spécifique qui réunit les douleurs chroniques, les occlusions sur bride, l’infertilité, et un excès de morbidité en cas d’une nouvelle chirurgie. Les douleurs pelviennes chez les patients opérés peuvent être en rapport avec les adhérences postopératoires. L’échographie et l’IRM dynamique identifient les adhérences pariéto-intestinales, mais ne précisent pas si elles sont impliquées dans le tableau douloureux. La prévention des adhérences comprend le respect des règles chirurgicales spécifiques à l’abord laparoscopique et à la laparotomie, et l’utilisation des produits anti-adhérences. Ces produits diminuent les taux, l’étendue et le score global des adhérences ; leur efficacité a été prouvée par des études de bon niveau de preuve. Les patients présentant des douleurs abdomino-pelviennes susceptibles d’être dues aux adhérences peuvent bénéficier d’une adhésiolyse laparoscopique qui apporte une amélioration des symptômes douloureux dans plus de la moitié des cas, mais également expose à un taux variable de complications, comme les plaies digestives.
Conclusion
La décision d’une adhésiolyse doit être prise au cas par cas en fonction du rapport bénéfices/risques. La reformation des adhérences est un phénomène fréquent après l’adhésiolyse, et peut être réduit par l’utilisation des produits anti-adhérences.