Objectifs
La chirurgie de désobstruction prostatique par « aquablation » est apparue en 2015 et est en cours d’évaluation. L’étude water a montré l’efficacité de la technique aquabeam en comparaison de la rtup avec un risque plus faible de dysfonction sexuelle postopératoire. L’objectif de cette étude prospective observationnelle a été d’évalué la sécurité et l’efficacité de l’aquablation des 30 premiers patients traités en France.
Méthodes
Trente patients présentant des symptômes du bas appareil urinaire en rapport avec une hyperplasie prostatique ont été inclus dans l’essai thérapeutique français-water (clinicaltrials.gov number, NCT03191734) et traités par aquablation entre septembre et décembre 2017. L’intervention était effectuée à l’aide du système aquabeam (Fig. 1). L’hémostase était exclusivement effectuée à l’aide d’un système permettant une traction continue sur la sonde vésicale pendant les 2 premières heures postopératoires. Les critères d’analyses étaient la tolérance (évaluée sur la survenue de complications opératoires) et l’efficacité (évaluée sur la réduction du score ipss et la débitmétrie mictionnelle à 3 mois).
Résultats
Le volume prostatique moyen était de 57g (30–80). La durée moyenne opératoire était de 31minutes (19 à 53) incluant un temps moyen de résection par aquablation de 4minutes L’intervention était techniquement réussie dans tous les cas sous anesthésie générale (80 %) ou rachianesthésie (20 %). Les complications postopératoires mineures (Clavien 1 et 2) ont été faibles et similaires à celles rapportés dans l’étude water. Un patient a nécessité un décaillotage et une transfusion de culots globulaires en postopératoire immédiat. À 3 mois : le débit maximal moyen avait augmenté de 9mL/sec à 17,2mL/sec et le score ipss moyen avait diminué de 19,9 à 5,8.
Conclusion
La technique d’aquablation est faisable et ses résultats à très court terme satisfaisants. Les résultats de cette série sont comparables à l’étude randomisée water.