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Incidence du cancer de prostate chez le transplanté d'organe
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L'incidence du cancer de la prostate chez le transplanté a été mesurée en rapportant le nombre de cancers de la prostate diagnostiqués pendant une période donnée au nombre de patients transplantés durant cette même période, au sein d'une cohorte, de manière rétrospective. L'incidence cumulée ainsi obtenue varie de 0,24 à 5,83 % selon les études avec une incidence médiane de 0,82 % [1Carvalho J.A., Nunes P., Dinis P.J., Antunes H., Parada B., Marconi L., et al. Prostate cancer in renal transplant recipients: diagnosis and treatment Transplant Proc 2017 ; 49 : 809-812 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 2Zhou J., Hu Z., Zhang Q., Li Z., Xiang J., Yan S., et al. Spectrum of de novo cancers and predictors in liver transplantation: analysis of the Scientific Registry of Transplant Recipients Database PLoS One 2016 ; 11 : e0155179
Cliquez ici pour aller à la section Références, 3Pettenati C., Jannot A.S., Hurel S., Verkarre V., Kreis H., Housset M., et al. Prostate cancer characteristics and outcome in renal transplant recipients: results from a contemporary single center study Clin Transplant 2016 ; 30 : 964-971 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 4Hevia V., Gomez V., Diez Nicolas V., Alvarez S., Gomez Del Canizo C., Galeano C., et al. Development of urologic de novo malignancies after renal transplantation Transplant Proc 2014 ; 46 : 170-175 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 5Piselli P., Serraino D., Segoloni G.P., Sandrini S., Piredda G.B., Scolari M.P., et al. Risk of de novo cancers after transplantation: results from a cohort of 7217 kidney transplant recipients, Italy 1997-2009 Eur J Cancer 2013 ; 49 : 336-344 [cross-ref]
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Cliquez ici pour aller à la section Références, 10Tsaur I., Karalis A., Probst M., Blaheta R.A., Scheuermann E.H., Gossmann J., et al. Development of urological cancers in renal transplant recipients: 30-year experience at the Frankfurt Transplant Center Cancer Sci 2010 ; 101 : 2430-2435 [cross-ref]
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Cliquez ici pour aller à la section Références, 13Collett D., Mumford L., Banner N.R., Neuberger J., Watson C. Comparison of the incidence of malignancy in recipients of different types of organ: a UK Registry audit Am J Transplant 2010 ; 10 : 1889-1896 [cross-ref]
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Cliquez ici pour aller à la section Références, 26Birkeland S.A., Storm H.H., Lamm L.U., Barlow L., Blohme I., Forsberg B., et al. Cancer risk after renal transplantation in the Nordic countries, 1964-1986 Int J Cancer 1995 ; 60 : 183-189 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 27di Capua Sacoto C., Lujan Marco S., Bahilo Mateu P., Budia Alba A., Pontones Moreno J.L., Jimenez Cruz J.F. [De novo urological neoplasms in kidney transplant patients: experience in 1751 patients] Actas Urol Esp 2010 ; 34 : 88-94 [cross-ref]
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Cliquez ici pour aller à la section Références, 29Cheung C.Y., Lam M.F., Chu K.H., Chow K.M., Tsang K.Y., Yuen S.K., et al. Malignancies after kidney transplantation: Hong Kong renal registry Am J Transplant 2012 ; 12 : 3039-3046 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 30Tessari G., Naldi L., Boschiero L., Minetti E., Sandrini S., Nacchia F., et al. Incidence of primary and second cancers in renal transplant recipients: a multicenter cohort study Am J Transplant 2013 ; 13 : 214-221 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références]. De ces données hétérogènes il est difficile d'établir des comparaisons avec l'incidence du cancer de la prostate dans la population générale. Plusieurs études de registre avec couplage de données ont été conduites afin d'établir l'incidence des cancers dans la population des transplantés. Le principe est d'utiliser les données d'un registre exhaustif de transplantés d'une population donnée et de les coupler aux données du registre des cancers de cette même population. Les données de l'incidence chez le transplanté sont ensuite comparées aux données de la population générale après standardisation selon l'âge, la période et le lieu. Le rapport entre le nombre de cas de cancers de la prostate observés dans la population de transplantés d'organe et le nombre de cas attendus dans cette même population si on lui applique les taux d'incidence de la population générale, définit le rapport standardisé d'incidence (SIR : standardized incidence ratio ). Le rapport standardisé d'incidence (RSI) donne ainsi une mesure du risque relatif de cancer de prostate dans la population de transplantés par rapport à la population générale. Le RSI varie de 0,6 à 3,5 selon les études [2Zhou J., Hu Z., Zhang Q., Li Z., Xiang J., Yan S., et al. Spectrum of de novo cancers and predictors in liver transplantation: analysis of the Scientific Registry of Transplant Recipients Database PLoS One 2016 ; 11 : e0155179
Cliquez ici pour aller à la section Références, 5Piselli P., Serraino D., Segoloni G.P., Sandrini S., Piredda G.B., Scolari M.P., et al. Risk of de novo cancers after transplantation: results from a cohort of 7217 kidney transplant recipients, Italy 1997-2009 Eur J Cancer 2013 ; 49 : 336-344 [cross-ref]
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Cliquez ici pour aller à la section Références, 15Webster A.C., Craig J.C., Simpson J.M., Jones M.P., Chapman J.R. Identifying high risk groups and quantifying absolute risk of cancer after kidney transplantation: a cohort study of 15,183 recipients Am J Transplant 2007 ; 7 : 2140-2151 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 16Villeneuve P.J., Schaubel D.E., Fenton S.S., Shepherd F.A., Jiang Y., Mao Y. Cancer incidence among Canadian kidney transplant recipients Am J Transplant 2007 ; 7 : 941-948 [cross-ref]
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Cliquez ici pour aller à la section Références, 19Kessler M., Jay N., Molle R., Guillemin F. Excess risk of cancer in renal transplant patients Transpl Int 2006 ; 19 : 908-914 [cross-ref]
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Cliquez ici pour aller à la section Références, 25Kyllonen L., Salmela K., Pukkala E. Cancer incidence in a kidney-transplanted population Transpl Int 2000 ; 13 (Suppl. 1) : S394-S398
Cliquez ici pour aller à la section Références, 26Birkeland S.A., Storm H.H., Lamm L.U., Barlow L., Blohme I., Forsberg B., et al. Cancer risk after renal transplantation in the Nordic countries, 1964-1986 Int J Cancer 1995 ; 60 : 183-189 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 29Cheung C.Y., Lam M.F., Chu K.H., Chow K.M., Tsang K.Y., Yuen S.K., et al. Malignancies after kidney transplantation: Hong Kong renal registry Am J Transplant 2012 ; 12 : 3039-3046 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 30Tessari G., Naldi L., Boschiero L., Minetti E., Sandrini S., Nacchia F., et al. Incidence of primary and second cancers in renal transplant recipients: a multicenter cohort study Am J Transplant 2013 ; 13 : 214-221 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références]. Parmi les 15 études de registre avec couplage de données publiées, 10 sont en faveur d'un risque de cancer de la prostate identique ou diminué et 5 en faveur d'un risque augmenté. Ces 5 études concernent les transplanté rénaux en France (RSI=3,59) [19Kessler M., Jay N., Molle R., Guillemin F. Excess risk of cancer in renal transplant patients Transpl Int 2006 ; 19 : 908-914 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références], en Scandinavie (RSI=2,1) [26Birkeland S.A., Storm H.H., Lamm L.U., Barlow L., Blohme I., Forsberg B., et al. Cancer risk after renal transplantation in the Nordic countries, 1964-1986 Int J Cancer 1995 ; 60 : 183-189 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références], en Italie (RSI=1,7) [5Piselli P., Serraino D., Segoloni G.P., Sandrini S., Piredda G.B., Scolari M.P., et al. Risk of de novo cancers after transplantation: results from a cohort of 7217 kidney transplant recipients, Italy 1997-2009 Eur J Cancer 2013 ; 49 : 336-344 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références], les transplantés cardiaque au Canada (RSI=1,3) [11Jiang Y., Villeneuve P.J., Wielgosz A., Schaubel D.E., Fenton S.S., Mao Y. The incidence of cancer in a population-based cohort of Canadian heart transplant recipients Am J Transplant 2010 ; 10 : 637-645 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références], les transplanté hépatiques aux États-Unis (RSI=3,7) [2Zhou J., Hu Z., Zhang Q., Li Z., Xiang J., Yan S., et al. Spectrum of de novo cancers and predictors in liver transplantation: analysis of the Scientific Registry of Transplant Recipients Database PLoS One 2016 ; 11 : e0155179
Cliquez ici pour aller à la section Références]. Une méta-analyse de l'ensemble de ces 15 études avec un intervalle de confiance à 95 % calculé par la méthode de Sahai and Khurshid [31Sahai H., Khurshid A. Statistics in epidemiology: methods, techniques, and applications Boca Raton, Florida: CRC Press, Inc (1996).
Cliquez ici pour aller à la section Références, 32Sahai H., Khurshid A. Confidence intervals for the mean of a Poisson distribution: a review Biom J 1993 ; 35 : 857-867 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références] retrouve un RSI de 1,1 (1,05-1,15), c'est-à-dire un risque de cancer de la prostate dans la population de transplantés d'organes équivalent à la population générale.
RecommandationsGradeL'incidence du cancer de la prostate est similaire entre la population de patients transplantés d'organes et la population généraleModéré
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Recommandations |
Grade |
L'incidence du cancer de la prostate est similaire entre la population de patients transplantés d'organes et la population générale |
Modéré |
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Incidence du cancer de la prostate chez le patient atteint de maladie rénale chronique terminale
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Dans une étude prospective japonaise de dépistage du cancer de la prostate par le PSA chez 41 patients en insuffisance chronique terminale, l'incidence du cancer de prostate était de 5 % contre 1 à 2 % dans la population générale [33Sumura M., Yokogi H., Beppu M., Honda H. Diagnostic value of serum prostate-specific antigen in hemodialysis patients Int J Urol 2003 ; 10 : 247-250 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références]. Cependant sur les 14 études de registre avec couplage de données [18Vajdic C.M., McDonald S.P., McCredie M.R., van Leeuwen M.T., Stewart J.H., Law M., et al. Cancer incidence before and after kidney transplantation JAMA 2006 ; 296 : 2823-2831 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 34Yanik E.L., Clarke C.A., Snyder J.J., Pfeiffer R.M., Engels E.A. Variation in cancer incidence among patients with ESRD during kidney function and nonfunction intervals J Am Soc Nephrol 2016 ; 27 : 1495-1504 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 35Lee Y.C., Hung S.Y., Wang H.K., Lin C.W., Wang H.H., Chang M.Y., et al. Is there different risk of cancer among end-stage renal disease patients undergoing hemodialysis and peritoneal dialysis? Cancer Med 2018 ; 7 : 485-498 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 36Weng S.F., Chiu Y.H., Jan R.L., Chen Y.C., Chien C.C., Wang J.J., et al. Death does matter - cancer risk in patients with end-stage renal disease: a nationwide population-based study with competing risk analyses Medicine 2016 ; 95 : e2512
Cliquez ici pour aller à la section Références, 37Cheung C.Y., Chan G.C., Chan S.K., Ng F., Lam M.F., Wong S.S., et al. Cancer incidence and mortality in chronic dialysis population: a multicenter cohort study Am J Nephrol 2016 ; 43 : 153-159 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 38Butler A.M., Olshan A.F., Kshirsagar A.V., Edwards J.K., Nielsen M.E., Wheeler S.B., et al. Cancer incidence among US Medicare ESRD patients receiving hemodialysis, 1996-2009 Am J Kidney Dis 2015 ; 65 : 763-772 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 39Loy E.Y., Choong H.L., Chow K.Y. Cancer among end-stage renal disease patients on dialysis Ann Acad Med Singapore 2013 ; 42 : 640-645
Cliquez ici pour aller à la section Références, 40Shebl F.M., Warren J.L., Eggers P.W., Engels E.A. Cancer risk among elderly persons with end-stage renal disease: a population-based case-control study BMC Nephrol 2012 ; 13 : 65
Cliquez ici pour aller à la section Références, 41Lin H.F., Li Y.H., Wang C.H., Chou C.L., Kuo D.J., Fang T.C. Increased risk of cancer in chronic dialysis patients: a population-based cohort study in Taiwan Nephrol Dial Transplant 2012 ; 27 : 1585-1590 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 42Liang J.A., Sun L.M., Yeh J.J., Sung F.C., Chang S.N., Kao C.H. The association between malignancy and end-stage renal disease in Taiwan Jpn J Clin Oncol 2011 ; 41 : 752-757 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 43Webster A.C., Supramaniam R., O'Connell D.L., Chapman J.R., Craig J.C. Validity of registry data: agreement between cancer records in an end-stage kidney disease registry (voluntary reporting) and a cancer register (statutory reporting) Nephrology (Carlton, Vic) 2010 ; 15 : 491-501 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 44Teschner M., Garte C., Ruckle-Lanz H., Mader U., Stopper H., Klassen A., et al. [Incidence and spectrum of malignant disease among dialysis patients in North Bavaria] Dtsch Med Wochenschr 2002 ; 127 : 2497-2502 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 45Maisonneuve P., Agodoa L., Gellert R., Stewart J.H., Buccianti G., Lowenfels A.B., et al. Cancer in patients on dialysis for end-stage renal disease: an international collaborative study Lancet 1999 ; 354 : 93-99 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 46Port F.K., Ragheb N.E., Schwartz A.G., Hawthorne V.M. Neoplasms in dialysis patients: a population-based study Am J Kidney Dis 1989 ; 14 : 119-123 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références], seule 2 études sont en faveur d'un risque de cancer de prostate augmenté par rapport à la population générale, l'une en Bavière (RSI=2,3) [44Teschner M., Garte C., Ruckle-Lanz H., Mader U., Stopper H., Klassen A., et al. [Incidence and spectrum of malignant disease among dialysis patients in North Bavaria] Dtsch Med Wochenschr 2002 ; 127 : 2497-2502 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références] et l'autre dans le Michigan (RSI=1,8) [46Port F.K., Ragheb N.E., Schwartz A.G., Hawthorne V.M. Neoplasms in dialysis patients: a population-based study Am J Kidney Dis 1989 ; 14 : 119-123 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références]. Parmi ces 14 études, le rapport standardisé d'incidence (RSI) a été calculé dans 10 d'entre elles et variait de 0,27 à 2,3 [18Vajdic C.M., McDonald S.P., McCredie M.R., van Leeuwen M.T., Stewart J.H., Law M., et al. Cancer incidence before and after kidney transplantation JAMA 2006 ; 296 : 2823-2831 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 34Yanik E.L., Clarke C.A., Snyder J.J., Pfeiffer R.M., Engels E.A. Variation in cancer incidence among patients with ESRD during kidney function and nonfunction intervals J Am Soc Nephrol 2016 ; 27 : 1495-1504 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 37Cheung C.Y., Chan G.C., Chan S.K., Ng F., Lam M.F., Wong S.S., et al. Cancer incidence and mortality in chronic dialysis population: a multicenter cohort study Am J Nephrol 2016 ; 43 : 153-159 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 38Butler A.M., Olshan A.F., Kshirsagar A.V., Edwards J.K., Nielsen M.E., Wheeler S.B., et al. Cancer incidence among US Medicare ESRD patients receiving hemodialysis, 1996-2009 Am J Kidney Dis 2015 ; 65 : 763-772 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 39Loy E.Y., Choong H.L., Chow K.Y. Cancer among end-stage renal disease patients on dialysis Ann Acad Med Singapore 2013 ; 42 : 640-645
Cliquez ici pour aller à la section Références, 41Lin H.F., Li Y.H., Wang C.H., Chou C.L., Kuo D.J., Fang T.C. Increased risk of cancer in chronic dialysis patients: a population-based cohort study in Taiwan Nephrol Dial Transplant 2012 ; 27 : 1585-1590 [cross-ref]
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Cliquez ici pour aller à la section Références, 44Teschner M., Garte C., Ruckle-Lanz H., Mader U., Stopper H., Klassen A., et al. [Incidence and spectrum of malignant disease among dialysis patients in North Bavaria] Dtsch Med Wochenschr 2002 ; 127 : 2497-2502 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 45Maisonneuve P., Agodoa L., Gellert R., Stewart J.H., Buccianti G., Lowenfels A.B., et al. Cancer in patients on dialysis for end-stage renal disease: an international collaborative study Lancet 1999 ; 354 : 93-99 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 46Port F.K., Ragheb N.E., Schwartz A.G., Hawthorne V.M. Neoplasms in dialysis patients: a population-based study Am J Kidney Dis 1989 ; 14 : 119-123 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références]. Une méta-analyse de l'ensemble de ces 10 études peut être réalisée en additionnant le nombre de cas de cancer de chaque étude et en le rapportant à la somme des cas de cancer attendu de chaque étude. Avec un intervalle de confiance à 95 % calculé par la méthode de Sahai and Khurshid [31Sahai H., Khurshid A. Statistics in epidemiology: methods, techniques, and applications Boca Raton, Florida: CRC Press, Inc (1996).
Cliquez ici pour aller à la section Références, 32Sahai H., Khurshid A. Confidence intervals for the mean of a Poisson distribution: a review Biom J 1993 ; 35 : 857-867 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références], le RSI de l'ensemble des études était de 0,91, en faveur d'un risque de cancer de la prostate équivalent voir diminué par rapport à la population générale.
RecommandationsGradeL'incidence du cancer de la prostate est similaire entre la population de patients atteints de maladie rénale chronique terminale et la population généraleModéré
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Recommandations |
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L'incidence du cancer de la prostate est similaire entre la population de patients atteints de maladie rénale chronique terminale et la population générale |
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Position des sociétés savantes dans le monde
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Une seule étude a évalué les effets du dépistage du cancer de la prostate chez les candidats à la transplantation rénale [47Vitiello G.A., Sayed B.A., Wardenburg M., Perez S.D., Keith C.G., Canter D.J., et al. Utility of Prostate cancer screening in kidney transplant candidates J Am Soc Nephrol 2016 ; 27 : 2157-2163 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références]. Il s'agit d'une étude rétrospective conduite sur une cohorte de 3782 hommes candidats à une transplantation rénale dont 63 % avaient eu un dépistage du cancer de la prostate. Elle n'a pas permis de mettre en évidence de bénéfice en termes de survie globale après la transplantation. Les patients qui avaient été dépistés avaient moins de chance d'être transplantés et attendaient plus longtemps avant d'être transplanté. Les patients les plus pénalisés pour l'accès à la transplantation étaient ceux ayant un PSA élevé et des biopsies négatives.
Comme pour la population générale, la question du dépistage systématique du cancer de la prostate chez le patient transplanté soulève le problématique du bénéfice apporté (coût, bénéfice en survie, risque de sur-traitement, etc.) largement discuté depuis la publication des essais contrôlés randomisés European Randomised Study of Screening for Prostate Cancer (ERSPC) [48Schroder F.H., Hugosson J., Roobol M.J., Tammela T.L., Ciatto S., Nelen V., et al. Screening and prostate-cancer mortality in a randomized European study N Engl J Med 2009 ; 360 : 1320-1328 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références] et Prostate Lung Colorectal Ovarian (PLCO) [49Andriole G.L., Crawford E.D., Grubb R.L., Buys S.S., Chia D., Church T.R., et al. Mortality results from a randomized prostate-cancer screening trial N Engl J Med 2009 ; 360 : 1310-1319 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références]. Ainsi, la plupart des sociétés savantes proposent de suivre les mêmes recommandations que pour la population générale : c'est la cas de la KDIGO américaine (Kidney Disease Improving Global) [50Kasiske B.L., Zeier M.G., Craig R.L., Ekberg J.C., Garvey H., Green M.D., et al. KDIGO clinical practice guideline for the care of kidney transplant recipients Am J Transplant 2009 ; 9 (Suppl. 3) : S1-S155
Cliquez ici pour aller à la section Références], le Kidney Foundation's Kidney Disease Outcomes Quality Initiative (KDOQI) [51Bia M., Adey D.B., Bloom R.D., Chan L., Kulkarni S., Tomlanovich S. KDOQI US commentary on the 2009 KDIGO clinical practice guideline for the care of kidney transplant recipients Am J Kidney Dis 2010 ; 56 : 189-218 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références], la Société canadienne de transplantation et la Société canadienne de néphrologie [52Knoll G.A., Blydt-Hansen T.D., Campbell P., Cantarovich M., Cole E., Fairhead T., et al. Canadian Society of Transplantation and Canadian Society of Nephrology commentary on the 2009 KDIGO clinical practice guideline for the care of kidney transplant recipients Am J Kidney Dis 2010 ; 56 : 219-246 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références], la KHA-CARI australienne (Kidney Health Australia-Caring for Australasians with Renal Impairment) [53Chadban S.J., Barraclough K.A., Campbell S.B., Clark C.J., Coates P.T., Cohney S.J., et al. KHA-CARI guideline: KHA-CARI adaptation of the KDIGO clinical practice guideline for the care of kidney transplant recipients Nephrology (Carlton, Vic) 2012 ; 17 : 204-214 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références], l'European Renal Best Practice (ERBP) [54European Renal Best Practice Transplantation Guideline Development G ERBP guideline on the management and evaluation of the kidney donor and recipient Nephrol Dial Transplant 2013 ; 28 (Suppl. 2) : ii1-ii71
Cliquez ici pour aller à la section Références], et enfin l'European Association of Urology [55Breda A., Budde K., Figueiredo A., Lledó García E., Olsburgh J., Regele H., et al. EAU guidelines on renal transplantation: Update 2019. European Urological Association The Netherlands: EAU Guidelines Office (2019). [ISBN 978-9492671-05-9].
Cliquez ici pour aller à la section Références]. Selon cette dernière, la réalisation d'un PSA n'est plus formellement recommandée dans le suivi des transplantés, ni lors du bilan pré-transplantation, comme cela était le cas dans les précédentes recommandations de 2003 à 2014 [56Karam G., Kälble T., Alcaraz A., Aki F.T., Budde K., Humke U., et al. EAU guidelines on renal transplantation: update 2014. European Urological Association The Netherlands: EAU Guidelines Office (2014). [ ISBN 978-90-79754-09-0].
Cliquez ici pour aller à la section Références].
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Fiabilité du dosage du PSA chez l'insuffisant rénal chronique et le transplanté
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Le PSA est composé d'une fraction libre de poids moléculaire faible (28kDA) et d'élimination rapide (4-33h) par filtration glomérulaire et d'une forme complexée à l'Alpha-1 antichymotrypsine, à l'Alpha-1 protéase ou à l'alpha-2 macroglobuline, de poids moléculaire élevé (90kDA) ne permettant pas sa filtration glomérulaire (>60kDA), ayant une demi-vie longue avec une élimination inférieure à 1ng/mL/j par voie hépatique [57Breyer B.N., Whitson J.M., Freise C.E., Meng M.V. Prostate cancer screening and treatment in the transplant population: current status and recommendations J Urol 2009 ; 181 : 2018-2025[discussion 25-6]. [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 58Garcia-Sanchez C., Corchuelo-Maillo C., Congregado-Ruiz C.B., Ocon-Revuelta E.M., Osman-Garcia I., Conde-Sanchez J.M., et al. PSA levels in patients on hemodialysis treatment Arch Esp Urol 2013 ; 66 : 939-944
Cliquez ici pour aller à la section Références].
Il est actuellement admis que le taux de PSA chez le patient transplanté est équivalent à celui de la population générale [59Mahdavi R., Zeraati A., Tavakkoli M., Aghamohammadpour K., Ghoreifi A. Effect of kidney transplantation on early and late post-transplant prostate-specific antigen levels Saudi J Kidney Dis Transpl 2014 ; 25 : 362-366
Cliquez ici pour aller à la section Références, 60Kamali K., Zargar M.A. Effects of renal transplantation on serum-free and total PSA levels Transplant Proc 2007 ; 39 : 1027-1028 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 61Fischer K., Hamza A., Wicht A., Loertzer H., Fornara P. Shift of the f/t-PSA quotient in relation to renal insufficiency: consequences for the early detection of prostate carcinoma in patients with terminal renal failure Anticancer Res 2007 ; 27 : 1945-1948
Cliquez ici pour aller à la section Références, 62Bruun L., Ekberg H., Bjork T., Lilja H., Hoglund P., Christensson A. Rapid elimination by glomerular filtration of free prostate-specific antigen and human kallikrein 2 after renal transplantation J Urol 2004 ; 171 : 1432-1435 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 63Ha R., Jindal R.M., Milgrom M.M., Leapman S.B., Filo R.S., Pescovitz M.D. Prostate-specific antigen values and their clinical significance in renal transplant recipients South Med J 1998 ; 91 : 847-850 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 64Morton J.J., Howe S.F., Lowell J.A., Stratta R.J., Taylor R.J. Influence of end-stage renal disease and renal transplantation on serum prostate-specific antigen Br J Urol 1995 ; 75 : 498-501 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références]. Certains traitements immunosuppresseurs pourraient cependant affecter la valeur du PSA. Ainsi une étude rétrospective californienne a montré une baisse moyenne de 0,9ng/mL du PSA chez les patients transplanté sous sirolimus par rapport au PSA avant transplantation, alors qu'il augmentait de 0,2ng/mL chez les patients sous tacrolimus [65Chamie K., Ghosh P.M., Koppie T.M., Romero V., Troppmann C., deVere White R.W. The effect of sirolimus on prostate-specific antigen (PSA) levels in male renal transplant recipients without prostate cancer Am J Transplant 2008 ; 8 : 2668-2673 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références].
Il est également admis que le taux de PSA libre et le rapport PSA libre/PSA total sont augmentés chez le patient atteint de maladie rénale chronique terminale en raison du défaut d'élimination glomérulaire de la fraction libre du PSA [58Garcia-Sanchez C., Corchuelo-Maillo C., Congregado-Ruiz C.B., Ocon-Revuelta E.M., Osman-Garcia I., Conde-Sanchez J.M., et al. PSA levels in patients on hemodialysis treatment Arch Esp Urol 2013 ; 66 : 939-944
Cliquez ici pour aller à la section Références, 66Bruun L., Bjork T., Lilja H., Becker C., Gustafsson O., Christensson A. Percent-free prostate-specific antigen is elevated in men on haemodialysis or peritoneal dialysis treatment Nephrol Dial Transplant 2003 ; 18 : 598-603 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 67Djavan B., Shariat S., Ghawidel K., Guven-Marberger K., Remzi M., Kovarik J., et al. Impact of chronic dialysis on serum PSA, free PSA, and free/total PSA ratio: is prostate cancer detection compromised in patients receiving long-term dialysis? Urology 1999 ; 53 : 1169-1174 [inter-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 68Douville P., Tiberi M. Effect of terminal renal failure on the ratio of free to total prostate-specific antigen Tumour Biol 1998 ; 19 : 113-117 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 69Sasagawa I., Kubota Y., Hayami S., Adachi M., Nakada T., Miura H., et al. Serum levels of total and free prostate-specific antigen in men on hemodialysis J Urol 1998 ; 160 : 83-85 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références]. Cette augmentation du PSA libre serait moins forte chez le patient en dialyse péritonéale [66Bruun L., Bjork T., Lilja H., Becker C., Gustafsson O., Christensson A. Percent-free prostate-specific antigen is elevated in men on haemodialysis or peritoneal dialysis treatment Nephrol Dial Transplant 2003 ; 18 : 598-603 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références]. Le rapport PSA libre/total n'est donc pas fiable pour le dépistage du cancer de la prostate chez le patient atteint de maladie rénale chronique. Après la transplantation rénale, la fraction libre du PSA et le rapport PSA libre/total se normalise redonnant intérêt au ratio PSA libre/total [59Mahdavi R., Zeraati A., Tavakkoli M., Aghamohammadpour K., Ghoreifi A. Effect of kidney transplantation on early and late post-transplant prostate-specific antigen levels Saudi J Kidney Dis Transpl 2014 ; 25 : 362-366
Cliquez ici pour aller à la section Références, 60Kamali K., Zargar M.A. Effects of renal transplantation on serum-free and total PSA levels Transplant Proc 2007 ; 39 : 1027-1028 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 61Fischer K., Hamza A., Wicht A., Loertzer H., Fornara P. Shift of the f/t-PSA quotient in relation to renal insufficiency: consequences for the early detection of prostate carcinoma in patients with terminal renal failure Anticancer Res 2007 ; 27 : 1945-1948
Cliquez ici pour aller à la section Références, 62Bruun L., Ekberg H., Bjork T., Lilja H., Hoglund P., Christensson A. Rapid elimination by glomerular filtration of free prostate-specific antigen and human kallikrein 2 after renal transplantation J Urol 2004 ; 171 : 1432-1435 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références].
Le taux des PSA n'est pas significativement modifié par les séances d'hémodialyse [67Djavan B., Shariat S., Ghawidel K., Guven-Marberger K., Remzi M., Kovarik J., et al. Impact of chronic dialysis on serum PSA, free PSA, and free/total PSA ratio: is prostate cancer detection compromised in patients receiving long-term dialysis? Urology 1999 ; 53 : 1169-1174 [inter-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 69Sasagawa I., Kubota Y., Hayami S., Adachi M., Nakada T., Miura H., et al. Serum levels of total and free prostate-specific antigen in men on hemodialysis J Urol 1998 ; 160 : 83-85 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 70Wolff J.M., Ting O., Borchers H., Rohde D., Jakse G. Serum levels of prostate-specific antigen in men on hemodialysis Anticancer Res 2000 ; 20 : 5191-5193
Cliquez ici pour aller à la section Références, 71Sasagawa I., Nakada T., Hashimoto T., Ishigooka M., Kubota Y., Hirano K., et al. Serum prostatic acid phosphatase, gamma-seminoprotein and prostatic specific antigen in hemodialysis patients Urol Int 1992 ; 48 : 181-183 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références]. Quelques études ont mis en évidence une légère élévation des PSA après hémodialyse liée à l'hémoconcentration [72Tarhan F., Orcun A., Kucukercan I., Camursoy N., Kuyumcuoglu U. Effect of hemodialysis on serum complexed prostate-specific antigen levels Scand J Urol Nephrol 2007 ; 41 : 382-386 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 73Tzanakis I., Kazoulis S., Girousis N., Kagia S., Spandidakis V., Karefillakis N., et al. Prostate-specific antigen in hemodialysis patients and the influence of dialysis in its levels Nephron 2002 ; 90 : 230-233 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 74Monath J.R., Burkart J.M., Freedman B.I., Pittaway D.E., Russell G.B., Assimos D.G. Effects of hemodialysis on prostate-specific antigen Urology 1993 ; 42 : 398-400 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références]. Par ailleurs, le taux de PSA libre diminue après les dialyses réalisées avec des membranes de haut flux contrairement aux membranes de bas flux qui ne filtrent pas le PSA libre [67Djavan B., Shariat S., Ghawidel K., Guven-Marberger K., Remzi M., Kovarik J., et al. Impact of chronic dialysis on serum PSA, free PSA, and free/total PSA ratio: is prostate cancer detection compromised in patients receiving long-term dialysis? Urology 1999 ; 53 : 1169-1174 [inter-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 72Tarhan F., Orcun A., Kucukercan I., Camursoy N., Kuyumcuoglu U. Effect of hemodialysis on serum complexed prostate-specific antigen levels Scand J Urol Nephrol 2007 ; 41 : 382-386 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références].
Il existe une controverse concernant le taux de PSA total chez les patients insuffisants rénaux chroniques. La plupart des études sont en faveur de taux de PSA identiques par rapport à la population générale [58Garcia-Sanchez C., Corchuelo-Maillo C., Congregado-Ruiz C.B., Ocon-Revuelta E.M., Osman-Garcia I., Conde-Sanchez J.M., et al. PSA levels in patients on hemodialysis treatment Arch Esp Urol 2013 ; 66 : 939-944
Cliquez ici pour aller à la section Références, 64Morton J.J., Howe S.F., Lowell J.A., Stratta R.J., Taylor R.J. Influence of end-stage renal disease and renal transplantation on serum prostate-specific antigen Br J Urol 1995 ; 75 : 498-501 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 66Bruun L., Bjork T., Lilja H., Becker C., Gustafsson O., Christensson A. Percent-free prostate-specific antigen is elevated in men on haemodialysis or peritoneal dialysis treatment Nephrol Dial Transplant 2003 ; 18 : 598-603 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 68Douville P., Tiberi M. Effect of terminal renal failure on the ratio of free to total prostate-specific antigen Tumour Biol 1998 ; 19 : 113-117 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 69Sasagawa I., Kubota Y., Hayami S., Adachi M., Nakada T., Miura H., et al. Serum levels of total and free prostate-specific antigen in men on hemodialysis J Urol 1998 ; 160 : 83-85 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 71Sasagawa I., Nakada T., Hashimoto T., Ishigooka M., Kubota Y., Hirano K., et al. Serum prostatic acid phosphatase, gamma-seminoprotein and prostatic specific antigen in hemodialysis patients Urol Int 1992 ; 48 : 181-183 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 75Harper L., McIntyre C.W., MacDougall I.C., Meyer P., Raine A.E., Baker L.R. Prostate-specific antigen levels in patients receiving long-term dialysis Br J Urol 1995 ; 76 : 482-483 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références]. Deux études prospectives contrôlées l'une comprenant 620 patients hémodialysés avec ajustement sur l'âge au Japon [76Horinaga M., Kitamura K., Saito S., Ukimura O., Nakanoma T., Okihara K., et al. Prostate cancer screening with prostate-specific antigen in hemodialysis patients Urol Int 2007 ; 78 : 334-337 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références], et l'autre 63 patients hémodialysés en Grèce [73Tzanakis I., Kazoulis S., Girousis N., Kagia S., Spandidakis V., Karefillakis N., et al. Prostate-specific antigen in hemodialysis patients and the influence of dialysis in its levels Nephron 2002 ; 90 : 230-233 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références], ont mis en évidence une diminution du taux de PSA chez les patients hémodialysés par rapport à des groupes contrôle de patients non urémiques. La diminution du taux de PSA était attribuée à un taux de testostérone moins élevé chez les patients souffrant d'insuffisance rénale chroniques terminale [77Hayami S., Sasagawa I., Nakada T. Influence of sex hormones on prostate volume in men on hemodialysis J Androl 2000 ; 21 : 258-261
Cliquez ici pour aller à la section Références]. Cependant, la corrélation entre l'hypogonadisme et la diminution du PSA n'a pas été clairement établie, puisque les PSA n'ont pas été dosés dans l'étude qui a mis en évidence la diminution de la testostérone [77Hayami S., Sasagawa I., Nakada T. Influence of sex hormones on prostate volume in men on hemodialysis J Androl 2000 ; 21 : 258-261
Cliquez ici pour aller à la section Références] chez le dialysé et la testostérone n'a pas été dosée dans les études ayant mis en évidence une diminution des PSA chez les dialysés [73Tzanakis I., Kazoulis S., Girousis N., Kagia S., Spandidakis V., Karefillakis N., et al. Prostate-specific antigen in hemodialysis patients and the influence of dialysis in its levels Nephron 2002 ; 90 : 230-233 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 76Horinaga M., Kitamura K., Saito S., Ukimura O., Nakanoma T., Okihara K., et al. Prostate cancer screening with prostate-specific antigen in hemodialysis patients Urol Int 2007 ; 78 : 334-337 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références]. Il semble par ailleurs que le taux de testostérone chez les patients dialysés tendent à se normaliser lorsqu'un traitement adéquat en érythropoïétine est administré [78Kokot F., Wiecek A., Grzeszczak W., Klin M. Influence of erythropoietin treatment on function of the pituitary-adrenal axis and somatotropin secretion in hemodialyzed patients Clin Nephrol 1990 ; 33 : 241-246
Cliquez ici pour aller à la section Références]. Deux études estiment au contraire que le taux de PSA est plus élevé chez les patients insuffisants rénaux par rapport à la population générale [79Chen C.J., Heldt J.P., Anderson K.M., Ruckle H.C., Agarwal G., Smith D.L., et al. Prostate-specific antigen levels and prostate cancer detection rates in patients with end-stage renal disease J Urol 2012 ; 187 : 2061-2065
Cliquez ici pour aller à la section Références, 80Wada Y., Nakanishi J., Takahashi W., Kai N., Nakayama Y., Yamashita Y., et al. Mass screening for prostate cancer in patients with end-stage renal disease: a comparative study BJU Int 2006 ; 98 : 794-797 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références]. Il s'agit d'une étude rétrospective de cohorte monocentrique américaine, avec ajustement sur l'âge, comprenant 775 patients dialysés en attente de greffe, dont le PSA était comparé aux données de la littérature [79Chen C.J., Heldt J.P., Anderson K.M., Ruckle H.C., Agarwal G., Smith D.L., et al. Prostate-specific antigen levels and prostate cancer detection rates in patients with end-stage renal disease J Urol 2012 ; 187 : 2061-2065
Cliquez ici pour aller à la section Références] et une étude japonaise de screening , prospective contrôlée, comprenant 1250 patients souffrant d'insuffisance rénale chronique terminale [80Wada Y., Nakanishi J., Takahashi W., Kai N., Nakayama Y., Yamashita Y., et al. Mass screening for prostate cancer in patients with end-stage renal disease: a comparative study BJU Int 2006 ; 98 : 794-797 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références].
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Recommandations du CTAFU concernant le dépistage du cancer de la prostate
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Chez le transplanté rénal l'incidence du cancer de la prostate n'est pas supérieure à la population générale ; ainsi, les recommandations de détection précoce restent les mêmes que celles adoptées par le CCAFU pour la population générale. L'évaluation est basée sur le risque individuel, sans dépistage général organisé à l'échelle nationale. Cependant, plusieurs études ont montré que le dosage du PSA était souvent prescrit dans le bilan annuel réalisé dans le suivi des patients transplantés âgés de plus de 50 ans, et ce malgré les modifications récentes des recommandations sur le dépistage du cancer de la prostate [81Uysal-Sonmez O., Tanriverdi O., Uyeturk U., Budakoglu I.I., Kazancioglu R., Turker I., et al. Awareness of cancer screening during treatment of patients with renal failure: a physician survey in Turkey Asian Pac J Cancer Prev 2014 ; 15 : 2165-2168 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 82Gin G.E., Pereira J.F., Weinberg A.D., Mehrazin R., Lerner S.M., Sfakianos J.P., et al. Prostate-specific antigen screening and prostate cancer treatment in renal transplantation candidates: a survey of US transplantation centers Urol Oncol 2016 ; 34 : [57 e9-13].
Cliquez ici pour aller à la section Références]. En pratique courante, l'urologue sera donc confronté au problème de l'interprétation du taux de PSA chez le transplanté. La décision de proposer un diagnostic individuel précoce nécessite une information éclairée du patient, incluant la notion de sur-traitement [83Wammack R., Djavan B., Remzi M., Susani M., Marberger M. Morbidity of transrectal ultrasound-guided prostate needle biopsy in patients receiving immunosuppression Urology 2001 ; 58 : 1004-1007 [inter-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références].
Avant transplantation rénale, une tumeur active ou latente susceptible de diminuer la survie du patient une fois transplanté, doit être recherchée. Il s'agit alors d'une stratégie de diagnostic précoce, proposée selon les critères du CCAFU [84Rozet F., Hennequin C., Beauval J.B., Beuzeboc P., Cormier L., Fromont-Hankard G., et al. [French ccAFU guidelines - Update 2018-2020: prostate cancer] Prog Urol 2018 ; 28 (Suppl. 1) : R81-R132
Cliquez ici pour aller à la section Références], aux patients de plus de 50 ans (ou 45 ans si facteur de risque familial ou ethnique) candidats à une transplantation rénale. La réalisation d'un dosage du PSA ne doit pas conduire à du sur-traitement ou à retarder ou diminuer l'accès à la transplantation des patients de manière injustifiée. Le dépistage du cancer de la prostate chez le candidat à la transplantation rénale expose au risque de découverte d'une tumeur de la prostate de bas risque pour laquelle se posera le problème de savoir si elle doit être traitée ou non avant la transplantation.
RecommandationsGradeLe dépistage du cancer de la prostate chez le patient transplanté rénal suit les mêmes critères et modalités que les recommandations du CCAFU dans la population généraleModéréLe CTAFU propose un dépistage du cancer de la prostate systématique chez le patient de plus 50 ans à l'inscription sur liste de transplantationFaibleLe rapport PSA libre/total est modifié chez le patient atteint de maladie rénale chronique terminale et ne doit donc pas être utilisé pour le dépistage dans cette situationFaibleLe dépistage du cancer de la prostate pour inscription sur liste de transplantation repose sur le dosage du PSA total et le toucher rectalFaible
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Recommandations |
Grade |
Le dépistage du cancer de la prostate chez le patient transplanté rénal suit les mêmes critères et modalités que les recommandations du CCAFU dans la population générale |
Modéré |
Le CTAFU propose un dépistage du cancer de la prostate systématique chez le patient de plus 50 ans à l'inscription sur liste de transplantation |
Faible |
Le rapport PSA libre/total est modifié chez le patient atteint de maladie rénale chronique terminale et ne doit donc pas être utilisé pour le dépistage dans cette situation |
Faible |
Le dépistage du cancer de la prostate pour inscription sur liste de transplantation repose sur le dosage du PSA total et le toucher rectal |
Faible |
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IRM multiparamétrique et biopsies de la prostate
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La morbidité des biopsies de prostate chez le transplanté n'était pas supérieure à la population générale dans une étude prospective européenne comparant les biopsies de prostate de 59 patients transplantés rénaux à 1051 patients inclus dans l'étude européenne de dépistage du cancer de la prostate [83Wammack R., Djavan B., Remzi M., Susani M., Marberger M. Morbidity of transrectal ultrasound-guided prostate needle biopsy in patients receiving immunosuppression Urology 2001 ; 58 : 1004-1007 [inter-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références]. Ainsi, il n'existe pas d'argument pour modifier l'antibioprophylaxie recommandée par le CCAFU dans la population générale [84Rozet F., Hennequin C., Beauval J.B., Beuzeboc P., Cormier L., Fromont-Hankard G., et al. [French ccAFU guidelines - Update 2018-2020: prostate cancer] Prog Urol 2018 ; 28 (Suppl. 1) : R81-R132
Cliquez ici pour aller à la section Références].
Il n'existe pas de données concernant l'IRM multiparamétrique dans la détection du cancer de la prostate spécifiquement chez le patient transplanté ou en attente de transplantation. Compte de l'apport des séquences de diffusion IRM pour le diagnostic et la réalisation de biopsies ciblées [85Kasivisvanathan V., Rannikko A.S., Borghi M., Panebianco V., Mynderse L.A., Vaarala M.H., et al. MRI-targeted or standard biopsy for prostate-cancer diagnosis N Engl J Med 2018 ; 378 : 1767-1777
Cliquez ici pour aller à la section Références, 86Rouviere O., Puech P., Renard-Penna R., Claudon M., Roy C., Mege-Lechevallier F., et al. Use of prostate systematic and targeted biopsy on the basis of multiparametric MRI in biopsy-naive patients (MRI-FIRST): a prospective, multicentre, paired diagnostic study Lancet Oncol 2019 ; 20 : 100-109 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 87Drost F.H., Osses D.F., Nieboer D., Steyerberg E.W., Bangma C.H., Roobol M.J., et al. Prostate MRI, with or without MRI-targeted biopsy, and systematic biopsy for detecting prostate cancer Cochrane Database Syst Rev 2019 ; 4 : Cd012663
Cliquez ici pour aller à la section Références], il n'y pas lieu de suspecter que l'apport de l'IRM soit modifié dans cette population par rapport à la population générale. Aussi, l'IRM multiparamétrique est indiquée, selon les modalités recommandées par le CCAFU, avant une première série de biopsies de la prostate chez le patient transplanté ou en attente de transplantation [84Rozet F., Hennequin C., Beauval J.B., Beuzeboc P., Cormier L., Fromont-Hankard G., et al. [French ccAFU guidelines - Update 2018-2020: prostate cancer] Prog Urol 2018 ; 28 (Suppl. 1) : R81-R132
Cliquez ici pour aller à la section Références].
RecommandationsGradeUne antibioprophylaxie est recommandée avant biopsies de la prostate par voie transrectale pour les patients transplantés ou en attente de transplantationFortUne IRM multiparamétrique doit être réalisée avant une première série de biopsies. La présence de cibles PIRADS≥3 doit imposer la réalisation de biopsies ciblées (fusion d'image ou fusion cognitive)ModéréL'antibioprophylaxie ne diffère pas des recommandations pour la population générale, en adaptant la dose au débit de filtration glomérulaireFaible
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Recommandations |
Grade |
Une antibioprophylaxie est recommandée avant biopsies de la prostate par voie transrectale pour les patients transplantés ou en attente de transplantation |
Fort |
Une IRM multiparamétrique doit être réalisée avant une première série de biopsies. La présence de cibles PIRADS≥3 doit imposer la réalisation de biopsies ciblées (fusion d'image ou fusion cognitive) |
Modéré |
L'antibioprophylaxie ne diffère pas des recommandations pour la population générale, en adaptant la dose au débit de filtration glomérulaire |
Faible |
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Caractéristiques du cancer de prostate chez les receveurs d'une transplantation rénale
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Dans la revue systématique réalisée par le panel des recommandations sur la transplantation rénale de l'Association européenne d'urologie, l'âge moyen au diagnostic de cancer de prostate était de 61,8 ans chez les patients transplanté contre 70 ans dans la population générale [88Hevia V., Boissier R., Rodriguez-Faba O., Fraser-Taylor C., Hassan-Zakri R., Lledo E., et al. Management of localised prostate cancer in kidney transplant patients: a systematic review from the EAU Guidelines on Renal Transplantation Panel Eur Urol Focus 2018 ; 4 : 153-162 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références]. Le cancer de prostate survenait en moyenne 10 ans après la transplantation. L'âge jeune de survenue pouvait être expliqué par le suivi médical rapproché auxquels étaient soumis les patients transplantés (répétition annuelle ou pluriannuelle du dosage du PSA). Certains auteurs invoquent également une agressivité accrue du cancer de la prostate [89Kleinclauss F., Thuret R., Murez T., Timsit M.O. [Urologic malignancies in renal transplant candidates and recipients] Prog Urol 2016 ; 26 : 1094-1113 [inter-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références]. L'étude du CTAFU avait mis en évidence un taux de cancers localement avancé de 34 % et de cancer métastatique de 19 % dans cette population [14Kleinclauss F., Gigante M., Neuzillet Y., Mouzin M., Terrier N., Salomon L., et al. Prostate cancer in renal transplant recipients Nephrol Dial Transplant 2008 ; 23 : 2374-2380 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références]. Cependant, dans la plupart des autres séries, les caractéristiques de présentation du cancer de prostate ne diffèrent pas de celles de la population générale en dehors de l'âge de survenue [88Hevia V., Boissier R., Rodriguez-Faba O., Fraser-Taylor C., Hassan-Zakri R., Lledo E., et al. Management of localised prostate cancer in kidney transplant patients: a systematic review from the EAU Guidelines on Renal Transplantation Panel Eur Urol Focus 2018 ; 4 : 153-162 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 90Marra G., Dalmasso E., Agnello M., Munegato S., Bosio A., Sedigh O., et al. Prostate cancer treatment in renal transplant recipients: a systematic review BJU Int 2018 ; 121 : 327-344 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références].
Toutes les modalités d'imagerie recommandées dans le cancer de la prostate peuvent être utilisées chez le patient transplanté ou en attente de transplantation. L'injection d'agents de contraste iodés est contre-indiquée lorsque la clairance estimée est inférieure à 30mL/min. Une hyperhydratation est recommandée lorsque la clairance est comprise entre 30 à 60mL/min [91Cirtaci Fiche de recommandation pour la pratique clinique - Prévention de l'insuffisance rénale induite par les produits de contraste iodés : (2004).
Cliquez ici pour aller à la section Références]. L'injection de produit de contraste à base de gadolinium n'est pas contre-indiquée même en cas de maladie rénale chronique sévère. Les cas de fibrose néphrogénique systémique n'ont pas été rapportés après utilisation de chélates macrocycliques, les seuls commercialisés en France, mais uniquement avec les chélates linéaires [92Thomsen H.S., Morcos S.K., Almen T., Bellin M.F., Bertolotto M., Bongartz G., et al. Nephrogenic systemic fibrosis and gadolinium-based contrast media: updated ESUR Contrast Medium Safety Committee guidelines Eur Radiol 2013 ; 23 : 307-318 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références]. Il faut préférer les chélates macrocycliques (Dotarem, Gadovist, Prohance, Artirem) ayant une constante de stabilité élevée et une cinétique de dissociation lente et tenir compte des facteurs de risque de fibrose néphrogénique systémique : syndrome hépatorénal, transplantation hépatique, inflammation périopératoire.
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Traitement du cancer de la prostate chez le receveur d'une transplantation rénale
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Les données de la littérature concernant la prise en charge du cancer de la prostate chez le patient transplanté rénale ont été synthétisées dans deux revues systématiques récentes de qualité, se conformant à la méthodologie PRISMA [88Hevia V., Boissier R., Rodriguez-Faba O., Fraser-Taylor C., Hassan-Zakri R., Lledo E., et al. Management of localised prostate cancer in kidney transplant patients: a systematic review from the EAU Guidelines on Renal Transplantation Panel Eur Urol Focus 2018 ; 4 : 153-162 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 90Marra G., Dalmasso E., Agnello M., Munegato S., Bosio A., Sedigh O., et al. Prostate cancer treatment in renal transplant recipients: a systematic review BJU Int 2018 ; 121 : 327-344 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références] avec des conclusions similaires. Les résultats oncologiques et fonctionnels après prostatectomie totale, radiothérapie ou curiethérapie étaient comparables aux résultats publiés dans la population générale. Le choix du traitement doit donc suivre les recommandations existantes sur le traitement du cancer de la prostate dans la population générale [84Rozet F., Hennequin C., Beauval J.B., Beuzeboc P., Cormier L., Fromont-Hankard G., et al. [French ccAFU guidelines - Update 2018-2020: prostate cancer] Prog Urol 2018 ; 28 (Suppl. 1) : R81-R132
Cliquez ici pour aller à la section Références]. La plupart des équipes avaient cependant tendance à privilégier le traitement chirurgical chez le sujet jeune pouvant être potentiellement candidat à une seconde transplantation dans le futur [88Hevia V., Boissier R., Rodriguez-Faba O., Fraser-Taylor C., Hassan-Zakri R., Lledo E., et al. Management of localised prostate cancer in kidney transplant patients: a systematic review from the EAU Guidelines on Renal Transplantation Panel Eur Urol Focus 2018 ; 4 : 153-162 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 89Kleinclauss F., Thuret R., Murez T., Timsit M.O. [Urologic malignancies in renal transplant candidates and recipients] Prog Urol 2016 ; 26 : 1094-1113 [inter-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 90Marra G., Dalmasso E., Agnello M., Munegato S., Bosio A., Sedigh O., et al. Prostate cancer treatment in renal transplant recipients: a systematic review BJU Int 2018 ; 121 : 327-344 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 93Stockle M., Junker K., Fornara P. Low-risk prostate cancer prior to or after kidney transplantation Eur Urol Focus 2018 ; 4 : 148-152 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 94Aminsharifi A., Simon R., Polascik T.J., Robertson C.N., Sudan D.L., Collins B.H., et al. Evaluation and active treatment versus active surveillance of localized prostate cancer in renal transplant patients in the era of low and very low-risk prostate cancer J Urol 2019 ; 202 : 469-474 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références].
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Prostatectomie totale chez le transplanté rénal
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La présence du transplant rénal ne contre-indique aucune voie d'abord pour la réalisation de la prostatectomie ; des séries de cas par voie périnéale [95Yiou R., Salomon L., Colombel M., Patard J.J., Chopin D., Abbou C.C. Perineal approach to radical prostatectomy in kidney transplant recipients with localized prostate cancer Urology 1999 ; 53 : 822-824 [inter-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 96Hafron J., Fogarty J.D., Wiesen A., Melman A. Surgery for localized prostate cancer after renal transplantation BJU Int 2005 ; 95 : 319-322 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références], cÅ“lioscopique avec ou sans assistance robotique, trans- ou prépéritonéale, avec ou sans préservation de l'espace de Retzius ont été publiés [89Kleinclauss F., Thuret R., Murez T., Timsit M.O. [Urologic malignancies in renal transplant candidates and recipients] Prog Urol 2016 ; 26 : 1094-1113 [inter-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 97Jenjitranant P., Sangkum P., Sirisreetreerux P., Viseshsindh W., Patcharatrakul S., Kongcharoensombat W. Retzius space preservation technique for robotic-assisted laparoscopic radical prostatectomy in a kidney transplant patient: first case in Thailand and our first experience Transplant Proc 2016 ; 48 : 3130-3133 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 98Saema A., Patcharatrakul S., Kongchareonsombat W. Laparoscopic radical prostatectomy in a cadaveric renal transplant patient: first case in Thailand and the authors first experience - a case report J Med Assoc Thai 2013 ; 96 : 633-636
Cliquez ici pour aller à la section Références, 99Polcari A.J., Allen J.C., Nunez-Nateras R., Mmeje C.O., Andrews P.E., Milner J.E., et al. Multicenter experience with robot-assisted radical prostatectomy in renal transplant recipients Urology 2012 ; 80 : 1267-1272 [inter-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 100Maestro M.A., Gomez A.T., Alonso Y.G.S., Ledo J.C., de la Pena Barthel J., Martinez-Pineiro L. Laparoscopic transperitoneal radical prostatectomy in renal transplant recipients: a review of the literature BJU Int 2010 ; 105 : 844-848 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 101Shah K.K., Ko D.S., Mercer J., Dahl D.M. Laparoscopic radical prostatectomy in a renal allograft recipient Urology 2006 ; 68 : [672 e5-7].
Cliquez ici pour aller à la section Références, 102Iwamoto K., Iizuka J., Hashimoto Y., Kondo T., Takagi T., Hata K., et al. Radical prostatectomy for localized prostate cancer in renal transplant recipients: 13 cases studied at a single center Transplant Proc 2018 ; 50 : 2539-2544 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références].
La réalisation du curage ganglionnaire est débattue : du côté du transplant, la lymphadénectomie est difficilement réalisable. L'axe controlatéral doit parfois être aussi préservé en vue d'une transplantation ultérieure ce qui peut être compromis par la réalisation d'un curage étendu, sans que cela n'ait été cependant formellement démontré [89Kleinclauss F., Thuret R., Murez T., Timsit M.O. [Urologic malignancies in renal transplant candidates and recipients] Prog Urol 2016 ; 26 : 1094-1113 [inter-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références]. Dans la revue systématique du panel des guidelines de l'EAU le curage ganglionnaire était unilatéral dans 26,3 % des cas et bilatéral dans 6,1 % des cas [88Hevia V., Boissier R., Rodriguez-Faba O., Fraser-Taylor C., Hassan-Zakri R., Lledo E., et al. Management of localised prostate cancer in kidney transplant patients: a systematic review from the EAU Guidelines on Renal Transplantation Panel Eur Urol Focus 2018 ; 4 : 153-162 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références].
Le CCAFU recommande, pour la population générale, la réalisation d'une lymphadénectomie toujours étendue (ganglions ilio-obturateurs, iliaques internes, iliaques externes et bifurcation de l'artère iliaque primitive) pour les tumeurs à haut risque et les tumeurs à risque intermédiaire pour lesquelles le risque d'atteinte ganglionnaire est>5 % [84Rozet F., Hennequin C., Beauval J.B., Beuzeboc P., Cormier L., Fromont-Hankard G., et al. [French ccAFU guidelines - Update 2018-2020: prostate cancer] Prog Urol 2018 ; 28 (Suppl. 1) : R81-R132
Cliquez ici pour aller à la section Références]. Le curage ilio-obturateur seul n'est plus indiqué. La lymphadénectomie a pour objectif d'améliorer la stadification et donc d'optimiser d'éventuels traitements adjuvants. Il n'existe aucune étude prospective démontrant un bénéfice en survie apporté par la lymphadénectomie ni aucune étude évaluant la pertinence d'une lymphadénectomie unilatérale controlatérale au transplant.
Ainsi, compte tenu des méthodes actuelles d'imagerie permettant l'évaluation de l'atteinte ganglionnaire (IRM, TEP Choline, TEP PSMA), il apparaît justifié pour cette population particulière de patients transplantés d'adapter l'indication théorique de curage aux données de l'imagerie, à l'accès éventuel du patient pour une transplantation ultérieure [89Kleinclauss F., Thuret R., Murez T., Timsit M.O. [Urologic malignancies in renal transplant candidates and recipients] Prog Urol 2016 ; 26 : 1094-1113 [inter-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références] et de donner une information détaillée au patient expliquant le compromis chirurgical entre une meilleure stadification de la maladie et une préservation du transplant et de la faisabilité d'une future re-transplantation. Le curage homolatéral au transplant fonctionnel ne doit être réalisé que si les conditions de dissection sont favorables afin de limiter le risque de lésion vasculaire ou urétérale du transplant (avis d'expert).
Le comité de transplantation et d'insuffisance rénale chronique de l'AFU s'est réuni en janvier 2020 pour proposer un avis d'expert concernant la lymphadénectomie chez le patient transplanté rénal.
RecommandationsGradeLa lymphadénectomie n'est pas indiquée lors du traitement d'un cancer de la prostate de faible risque chez un patient transplanté rénalModéréLa réalisation de la lymphadénectomie doit être adaptée (indication, territoire) à la présence du transplant rénal et à la possibilité de réalisation/nécessité d'une transplantation ultérieureFaibleLe patient doit être informé du faible niveau de preuve et du rapport bénéfice/risque oncologique versus accès vasculaire avant décision chirurgicale concernant la lymphadénectomie lors de la prostatectomie totale chez un patient transplantéFaibleLes techniques d'imagerie IRM et TEP peuvent être proposées pour optimiser la stadification ganglionnaire du cancer de la prostate à risque intermédiaire et élevé chez un patient transplanté rénalFaibleLa lymphadénectomie étendue du côté du transplant est rarement réalisable compte tenu du risque de lésion vasculaire ou urétéraleFaible
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Recommandations |
Grade |
La lymphadénectomie n'est pas indiquée lors du traitement d'un cancer de la prostate de faible risque chez un patient transplanté rénal |
Modéré |
La réalisation de la lymphadénectomie doit être adaptée (indication, territoire) à la présence du transplant rénal et à la possibilité de réalisation/nécessité d'une transplantation ultérieure |
Faible |
Le patient doit être informé du faible niveau de preuve et du rapport bénéfice/risque oncologique versus accès vasculaire avant décision chirurgicale concernant la lymphadénectomie lors de la prostatectomie totale chez un patient transplanté |
Faible |
Les techniques d'imagerie IRM et TEP peuvent être proposées pour optimiser la stadification ganglionnaire du cancer de la prostate à risque intermédiaire et élevé chez un patient transplanté rénal |
Faible |
La lymphadénectomie étendue du côté du transplant est rarement réalisable compte tenu du risque de lésion vasculaire ou urétérale |
Faible |
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Les complications postopératoires de la prostatectomie chez le patient transplanté ne semblent pas supérieures à celles de la population générale, y compris en ce qui concerne le taux d'infection, d'abcès de paroi ou de fistule rectale [88Hevia V., Boissier R., Rodriguez-Faba O., Fraser-Taylor C., Hassan-Zakri R., Lledo E., et al. Management of localised prostate cancer in kidney transplant patients: a systematic review from the EAU Guidelines on Renal Transplantation Panel Eur Urol Focus 2018 ; 4 : 153-162 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 90Marra G., Dalmasso E., Agnello M., Munegato S., Bosio A., Sedigh O., et al. Prostate cancer treatment in renal transplant recipients: a systematic review BJU Int 2018 ; 121 : 327-344 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références].
Les complications spécifiques de la prostatectomie chez le patient transplanté de rein comprenaient 3 lésions de l'uretère du transplant [103Beyer B., Mandel P., Michl U., Pompe R.S., Veleva V., Steuber T., et al. Oncological, functional and perioperative outcomes in transplant patients after radical prostatectomy World J Urol 2016 ; 34 : 1101-1105 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 104Kleinclauss F.M., Neuzillet Y., Tillou X., Terrier N., Guichard G., Petit J., et al. Morbidity of retropubic radical prostatectomy for prostate cancer in renal transplant recipients: multicenter study from Renal Transplantation Committee of French Urological Association Urology 2008 ; 72 : 1366-1370 [inter-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références], un cas de perte du greffon rénal secondaire à une thrombose veineuse iliaque [105Robert G., Elkentaoui H., Pasticier G., Couzi L., Merville P., Ravaud A., et al. Laparoscopic radical prostatectomy in renal transplant recipients Urology 2009 ; 74 : 683-687 [inter-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références], un cas d'insuffisance rénale secondaire à une hématurie macroscopique [106Le Clerc Q.C., Lecornet E., Leon G., Rigaud J., Glemain P., Branchereau J., et al. Technical feasibility of robot-assisted laparoscopic radical prostatectomy in renal transplant recipients: results of a series of 12 consecutive cases Can Urol Assoc J 2015 ; 9 : E490-E493 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références].
Dans la revue de Marra et al., 34 patients avaient été traités par radiothérapie dont 21 associés à une hormonothérapie adjuvante [90Marra G., Dalmasso E., Agnello M., Munegato S., Bosio A., Sedigh O., et al. Prostate cancer treatment in renal transplant recipients: a systematic review BJU Int 2018 ; 121 : 327-344 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références]. Le champ d'irradiation était restreint à la prostate. Afin d'éviter l'irradiation de l'uretère du transplant rénal les séances d'irradiation étaient réalisées vessie pleine pour éloigner l'anastomose urétérovésicale du champ d'irradiation. Il était également recommandé d'utiliser des techniques de radiothérapie conformationnelle ou avec modulation d'intensité pour plus de précision [3Pettenati C., Jannot A.S., Hurel S., Verkarre V., Kreis H., Housset M., et al. Prostate cancer characteristics and outcome in renal transplant recipients: results from a contemporary single center study Clin Transplant 2016 ; 30 : 964-971 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 107Iizuka J., Hashimoto Y., Hashimoto Y., Kondo T., Takagi T., Nozaki T., et al. Efficacy and feasibility of intensity-modulated radiation therapy for prostate cancer in renal transplant recipients Transplant Proc 2016 ; 48 : 914-917 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 108Rosenfelder N., Corbett R., Long M., Meehan C., Duncan N., Khoo V., et al. Intensity-modulated radiation therapy allows prostate and dose-escalated pelvic radical radiation therapy after renal transplantation Pract Radiat Oncol 2015 ; 5 : e207-e213
Cliquez ici pour aller à la section Références, 109Mouzin M., Bachaud J.M., Kamar N., Game X., Vaessen C., Rischmann P., et al. Three-dimensional conformal radiotherapy for localized prostate cancer in kidney transplant recipients Transplantation 2004 ; 78 : 1496-1500 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 110Narvaez A., Suarez J., Riera L., Castells-Esteve M., Cocera R., Vigues F. Our experience in the management of prostate cancer in renal transplant recipients Actas Urol Esp 2018 ; 42 : 249-255 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références] permettant d'adapter le contourage à la présence du transplant rénal. En attendant les résultats des études prospectives concernant le bénéfice de l'irradiation pelvienne (dont les bras B et D de l'étude PEACE 2 GETUG-AFU 23) dans le cancer de la prostate à haut risque, cette dernière doit être évitée. Son indication doit être pondérée par la fonction du transplant en place et par l'accès/le besoin éventuel pour une re-transplantation ultérieure. En l'absence de haut niveau de preuve, le comité de transplantation et d'insuffisance rénale chronique de l'AFU recommande que le contourage du champ d'irradiation pelvien soit réalisé en tenant compte de la position du transplant et de la zone d'implantation d'un éventuel prochain transplant rénal. Toutefois, le peu de données de la littérature, et l'existence d'une grande variabilité de la radiosensibilité individuelle ne permettent pas de définir une dose équivalente (dose totale et fractionnement) seuil à partir de laquelle la dissection des axes iliaques devient trop complexe pour envisager une re-transplantation.
Les complications spécifiques de la radiothérapie chez le patient transplanté comprenaient 2 cas d'obstruction secondaire de l'uretère du greffon [109Mouzin M., Bachaud J.M., Kamar N., Game X., Vaessen C., Rischmann P., et al. Three-dimensional conformal radiotherapy for localized prostate cancer in kidney transplant recipients Transplantation 2004 ; 78 : 1496-1500 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références]. Il n'a pas été décrit de cas de néphropathie post-radique du greffon.
Vingt-deux cas de curiethérapie prostatique à bas débit de dose (grains d'iode 125) ont été décrit chez le transplanté rénal avec un suivi médian de 48 mois, ainsi que 4 cas chez le transplanté cardiaque [3Pettenati C., Jannot A.S., Hurel S., Verkarre V., Kreis H., Housset M., et al. Prostate cancer characteristics and outcome in renal transplant recipients: results from a contemporary single center study Clin Transplant 2016 ; 30 : 964-971 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 111Tasaki M., Kasahara T., Kaidu M., Kawaguchi G., Hara N., Yamana K., et al. Low-dose-rate and high-dose-rate brachytherapy for localized prostate cancer in ABO-incompatible renal transplant recipients Transplant Proc 2019 ; 51 : 774-778 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 112Rivero-Belenchon I., Osman-Garcia I., Congregado-Ruiz C.B., Cabrera-Roldan P., Jimenez-Torres M.J., Baeza-Trujillo M., et al. Low-dose-rate brachytherapy for prostate cancer in renal transplant recipients Brachytherapy 2018 ; 17 : 808-815 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 113Iizuka J., Hashimoto Y., Hashimoto Y., Kondo T., Takagi T., Nozaki T., et al. Efficacy and feasibility of low-dose rate brachytherapy for prostate cancer in renal transplant recipients Transplant Proc 2016 ; 48 : 910-913 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 114Beydoun N., Bucci J., Malouf D. Iodine-125 prostate seed brachytherapy in renal transplant recipients: an analysis of oncological outcomes and toxicity profile J Contemp Brachyther 2014 ; 6 : 15-20 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 115Coombs C.C., Hertzfeld K., Barrett W. Outcomes in transplant patients undergoing brachytherapy for prostate cancer Am J Clin Oncol 2012 ; 35 : 40-44 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références]. Un cas de curiethérapie à haut débit de dose a été rapporté avec un suivi de 34 mois [111Tasaki M., Kasahara T., Kaidu M., Kawaguchi G., Hara N., Yamana K., et al. Low-dose-rate and high-dose-rate brachytherapy for localized prostate cancer in ABO-incompatible renal transplant recipients Transplant Proc 2019 ; 51 : 774-778 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références]. Tous les patients étaient en rémission complète au dernier suivi. Aucune modification technique n'était nécessaire chez le transplanté rénal. Les seules complications relatées étaient des troubles mictionnels et douleurs mictionnelles passagères [111Tasaki M., Kasahara T., Kaidu M., Kawaguchi G., Hara N., Yamana K., et al. Low-dose-rate and high-dose-rate brachytherapy for localized prostate cancer in ABO-incompatible renal transplant recipients Transplant Proc 2019 ; 51 : 774-778 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 114Beydoun N., Bucci J., Malouf D. Iodine-125 prostate seed brachytherapy in renal transplant recipients: an analysis of oncological outcomes and toxicity profile J Contemp Brachyther 2014 ; 6 : 15-20 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références].
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High intensity focused ultrasound (HIFU)
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Deux cas de traitement de cancer de prostate de bas risque par HIFU chez le transplanté ont été décrits sans complication notable [12Elkentaoui H., Robert G., Pasticier G., Bernhard J.C., Couzi L., Merville P., et al. Therapeutic management of de novo urological malignancy in renal transplant recipients: the experience of the French Department of Urology and Kidney Transplantation from Bordeaux Urology 2010 ; 75 : 126-132 [inter-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 116Lledo-Garcia E., Jara Rascon J., Diez Cordero J.M., Subira Rios D., Alvarado A., Fernandez de Lomana F.A., et al. [Localized prostate cancer treatment in renal transplant patient with high intensity focalized ultrasound (HIFU)] Actas Urol Esp 2005 ; 29 : 70-73 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références]. L'un des patients est en rémission complète à 42 mois [116Lledo-Garcia E., Jara Rascon J., Diez Cordero J.M., Subira Rios D., Alvarado A., Fernandez de Lomana F.A., et al. [Localized prostate cancer treatment in renal transplant patient with high intensity focalized ultrasound (HIFU)] Actas Urol Esp 2005 ; 29 : 70-73 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références].
Un seul cas de surveillance active a été décrit chez un patient transplanté rénal ayant une tumeur de prostate de bas risque avec une durée de suivi très courte [3Pettenati C., Jannot A.S., Hurel S., Verkarre V., Kreis H., Housset M., et al. Prostate cancer characteristics and outcome in renal transplant recipients: results from a contemporary single center study Clin Transplant 2016 ; 30 : 964-971 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références]. Quatre cas de surveillance (watchful waiting ) ont également été décrits avec un suivi moyen de 16 mois [22Cormier L., Lechevallier E., Barrou B., Benoit G., Bensadoun H., Boudjema K., et al. Diagnosis and treatment of prostate cancers in renal-transplant recipients Transplantation 2003 ; 75 : 237-239 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références]. Un patient est décédé d'une cause non liée au cancer. Il n'y a actuellement aucune étude évaluant la surveillance active chez le patient transplanté. Cependant, la surveillance active est considérée par de nombreuses équipes comme une option raisonnable chez le patient transplanté ou en attente de transplantation notamment pour les cancers de prostate de très bas risque [57Breyer B.N., Whitson J.M., Freise C.E., Meng M.V. Prostate cancer screening and treatment in the transplant population: current status and recommendations J Urol 2009 ; 181 : 2018-2025[discussion 25-6]. [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 82Gin G.E., Pereira J.F., Weinberg A.D., Mehrazin R., Lerner S.M., Sfakianos J.P., et al. Prostate-specific antigen screening and prostate cancer treatment in renal transplantation candidates: a survey of US transplantation centers Urol Oncol 2016 ; 34 : [57 e9-13].
Cliquez ici pour aller à la section Références, 90Marra G., Dalmasso E., Agnello M., Munegato S., Bosio A., Sedigh O., et al. Prostate cancer treatment in renal transplant recipients: a systematic review BJU Int 2018 ; 121 : 327-344 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 93Stockle M., Junker K., Fornara P. Low-risk prostate cancer prior to or after kidney transplantation Eur Urol Focus 2018 ; 4 : 148-152 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 94Aminsharifi A., Simon R., Polascik T.J., Robertson C.N., Sudan D.L., Collins B.H., et al. Evaluation and active treatment versus active surveillance of localized prostate cancer in renal transplant patients in the era of low and very low-risk prostate cancer J Urol 2019 ; 202 : 469-474 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 117Whang M., Geffner S., Khachikian Z., Kumar A., Bonomini L., Mulgaonkar S. Renal transplantation and prostate cancer: guidelines for screening and treatment Transplant Proc 2002 ; 34 : 3196-3199 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références]. Compte tenu des données épidémiologiques du cancer de la prostate chez le receveur d'une transplantation rénale similaires à la population générale, il est légitime d'envisager la surveillance active pour la prise en charge du faible risque selon les critères et modalités recommandés par le CCAFU [84Rozet F., Hennequin C., Beauval J.B., Beuzeboc P., Cormier L., Fromont-Hankard G., et al. [French ccAFU guidelines - Update 2018-2020: prostate cancer] Prog Urol 2018 ; 28 (Suppl. 1) : R81-R132
Cliquez ici pour aller à la section Références]. Idéalement, cette stratégie devrait se faire dans le cadre d'un PHRC national permettant de créer une cohorte française de patients transplantés en surveillance active.
RecommandationsGradeLa chirurgie, la radiothérapie externe et la curiethérapie ont fait la preuve de leur efficacité dans le traitement du cancer de la prostate localisé chez le patient transplanté rénalModéréL'indication d'irradiation pelvienne ne doit pas être systématique dans le Cap de haut risque. Elle doit être adaptée (indication, contourage) à la fonction du transplant en place et au site d'implantation d'une possible transplantation ultérieureFaibleLa surveillance active du cancer de la prostate de faible risque peut être proposée au patient transplanté rénal après information détaillée concernant le peu de données disponiblesFaible
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Recommandations |
Grade |
La chirurgie, la radiothérapie externe et la curiethérapie ont fait la preuve de leur efficacité dans le traitement du cancer de la prostate localisé chez le patient transplanté rénal |
Modéré |
L'indication d'irradiation pelvienne ne doit pas être systématique dans le Cap de haut risque. Elle doit être adaptée (indication, contourage) à la fonction du transplant en place et au site d'implantation d'une possible transplantation ultérieure |
Faible |
La surveillance active du cancer de la prostate de faible risque peut être proposée au patient transplanté rénal après information détaillée concernant le peu de données disponibles |
Faible |
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Immunosuppression et cancer de la prostate
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Une méta-analyse ayant sélectionné 20 essais prospectifs randomisés et 2 études observationnelles comprenant 39 039 patients, qui comparaient les patients transplantés sous sirolimus aux patients transplantés sans sirolimus avait montré une diminution de l'incidence des tumeurs cutanées (hors mélanome) chez les patients sous sirolimus sans diminution du risque des tumeurs non cutanées [118Yanik E.L., Siddiqui K., Engels E.A. Sirolimus effects on cancer incidence after kidney transplantation: a meta-analysis Cancer Med 2015 ; 4 : 1448-1459 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références]. On notait cependant une tendance vers une diminution de l'incidence du cancer du rein et une augmentation de l'incidence du cancer de la prostate dans le groupe sirolimus.
Il n'y a donc pas actuellement de preuve permettant de recommander une modification du traitement immunosuppresseur chez le transplanté rénal traité lors du diagnostic d'un cancer de la prostate localisé.
Cependant, compte tenu du risque accru de complications chirurgicales, en particulier pariétales, sous inhibiteur de mTOR [119Pengel L.H., Liu L.Q., Morris P.J. Do wound complications or lymphoceles occur more often in solid organ transplant recipients on mTOR inhibitors? A systematic review of randomized controlled trials Transpl Int 2011 ; 24 : 1216-1230 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références], il est classiquement recommandé de remplacer ce traitement quelques semaines avant la prise en charge chirurgicale par un inhibiteur de la calcineurine [120Burgos F.J., Pascual J., Quicios C., Marcen R., Fernandez A., Lopez Fando L., et al. Post-kidney transplant surgical complications under new immunosuppressive regimens Transplant Proc 2006 ; 38 : 2445-2447 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références].
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Cancer de la prostate chez le candidat à une transplantation rénale
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Les patients atteints de maladie rénale chronique terminale, ne sont pas exclus des recommandations du CCAFU concernant la prise en charge du cancer de la prostate [84Rozet F., Hennequin C., Beauval J.B., Beuzeboc P., Cormier L., Fromont-Hankard G., et al. [French ccAFU guidelines - Update 2018-2020: prostate cancer] Prog Urol 2018 ; 28 (Suppl. 1) : R81-R132
Cliquez ici pour aller à la section Références]. Ces dernières peuvent donc s'appliquer mais il existe 3 questions spécifiques que nous abordons ici :
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quel traitement limite le moins l'accès à la transplantation ?
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faut-il adapter l'irradiation pelvienne ou la lymphadénectomie ?
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quel délai de carence faut-il imposer entre le traitement définitif et la transplantation ?
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Choix du traitement et accès à la transplantation
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L'inscription sur liste de transplantation, ou la levée de la contre-indication temporaire, nécessite le traitement curatif préalable de toute tumeur active [53Chadban S.J., Barraclough K.A., Campbell S.B., Clark C.J., Coates P.T., Cohney S.J., et al. KHA-CARI guideline: KHA-CARI adaptation of the KDIGO clinical practice guideline for the care of kidney transplant recipients Nephrology (Carlton, Vic) 2012 ; 17 : 204-214 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 54European Renal Best Practice Transplantation Guideline Development G ERBP guideline on the management and evaluation of the kidney donor and recipient Nephrol Dial Transplant 2013 ; 28 (Suppl. 2) : ii1-ii71
Cliquez ici pour aller à la section Références, 121Penn I. Evaluation of transplant candidates with pre-existing malignancies Ann Transplant 1997 ; 2 : 14-17
Cliquez ici pour aller à la section Références]. Dans cette situation, le choix du traitement curatif du cancer de la prostate d'un patient en attente de transplantation doit se faire à la lumière du délai nécessaire pour affirmer l'efficacité du traitement ; seule la chirurgie permet d'obtenir une étude histologique complète de la prostate et d'affirmer l'efficacité immédiate (PSA indétectable à 6 semaines de l'intervention) alors que les techniques d'irradiation nécessitent jusqu'à deux ans pour définir le nadir PSA [84Rozet F., Hennequin C., Beauval J.B., Beuzeboc P., Cormier L., Fromont-Hankard G., et al. [French ccAFU guidelines - Update 2018-2020: prostate cancer] Prog Urol 2018 ; 28 (Suppl. 1) : R81-R132
Cliquez ici pour aller à la section Références]. C'est la raison pour laquelle la plupart des équipes favorisent la prostatectomie radicale lorsqu'elle est indiquée : dans la série rétrospective multicentrique du CTAFU colligeant 52 individus traités pour un cancer de la prostate de bas risque (52 %) et de risque intermédiaire (46 %) et de haut risque (2 %) avant transplantation rénale, les patients avaient été traités par chirurgie (88 %), radiothérapie (8 %) et curiethérapie (4 %) [122Chahwan C., Doerfler A., Brichart N., Bouye S., Culty T., Iselin C., et al. Prostate cancer before renal transplantation: a multicentre study Prog Urol 2017 ; 27 : 166-175 [inter-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références].
Par ailleurs, il n'existe à notre connaissance aucune série publiée de cas de surveillance active chez des patients en attente de transplantation. Il n'existe pas de preuve robuste qu'un cancer strictement indolent au moment de la transplantation puisse avoir une évolution péjorative due au traitement d'induction immunosuppresseur. Néanmoins, le principe de précaution impose une surveillance stricte et une information éclairée donnée au patient [89Kleinclauss F., Thuret R., Murez T., Timsit M.O. [Urologic malignancies in renal transplant candidates and recipients] Prog Urol 2016 ; 26 : 1094-1113 [inter-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références]. Il faut aussi noter que la surveillance active impose systématiquement [84Rozet F., Hennequin C., Beauval J.B., Beuzeboc P., Cormier L., Fromont-Hankard G., et al. [French ccAFU guidelines - Update 2018-2020: prostate cancer] Prog Urol 2018 ; 28 (Suppl. 1) : R81-R132
Cliquez ici pour aller à la section Références] un contrôle régulier du PSA (tous les 3 à 6 mois, avec calcul du temps de doublement), un toucher rectal tous les 6 à 12 mois, et un contrôle histologique par nouvelles biopsies entre 3 et 24 mois après la biopsie initiale. Les recommandations du CCAFU [84Rozet F., Hennequin C., Beauval J.B., Beuzeboc P., Cormier L., Fromont-Hankard G., et al. [French ccAFU guidelines - Update 2018-2020: prostate cancer] Prog Urol 2018 ; 28 (Suppl. 1) : R81-R132
Cliquez ici pour aller à la section Références] stipulent que les biopsies de confirmation restent fondamentales pour réduire la probabilité de sous-évaluation initiale et détecter une progression précoce. Ainsi, le choix d'une surveillance active doit être accompagné d'un délai de carence dans l'attente des biopsies de confirmation. Le diagnostic d'un cancer de la prostate en progression conduirait à un report supplémentaire de l'inscription sur liste du fait de la sortie de surveillance active.
Ainsi, la hiérarchisation des options thérapeutiques doit être adaptée à l'accès à la transplantation du patient, à la possibilité de don du vivant tout en respectant les recommandations du CCAFU (âge, groupe de risque, espérance de vie du patient, etc.).
RecommandationsGradeLe choix du traitement curatif d'un cancer de la prostate localisé chez un patient en attente de transplantation doit reposer sur les recommandations du CCAFU mais aussi sur l'accès à la transplantation du patient et son délai d'attente prévisibleFaibleEn cas de transplantation préemptive, ou d'un receveur avec un accès rapide à la transplantation (donneur vivant, patient non immunisé, etc.) la prostatectomie totale doit être privilégiéeFaible
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Recommandations |
Grade |
Le choix du traitement curatif d'un cancer de la prostate localisé chez un patient en attente de transplantation doit reposer sur les recommandations du CCAFU mais aussi sur l'accès à la transplantation du patient et son délai d'attente prévisible |
Faible |
En cas de transplantation préemptive, ou d'un receveur avec un accès rapide à la transplantation (donneur vivant, patient non immunisé, etc.) la prostatectomie totale doit être privilégiée |
Faible |
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Irradiation pelvienne et lymphadénectomie
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Dans la série du CTAFU [123Chapman J.R., Webster A.C., Wong G. Cancer in the transplant recipient Cold Spring Harb Perspect Med 2013 ; 3 : a015677
Cliquez ici pour aller à la section Références], un curage ganglionnaire avait été réalisé dans 39 % des chirurgies. Le délai moyen avant transplantation était de 35,7 mois. Le taux de récidive du cancer était de 3,8 % pour un suivi moyen de 36 mois. Les antécédents de curage ganglionnaire n'ont pas été à l'origine d'une augmentation des complications chirurgicale de la transplantation mais il n'est pas précisé si les curages étaient étendus ou limités.
Par analogie avec les patients transplantés, et à l'aide des données rappelées dans le chapitre 4 de ces recommandations, le comité de transplantation de l'AFU s'est réuni en janvier 2020 pour proposer un avis d'expert concernant la gestion des aires ganglionnaires lors du diagnostic d'un cancer de la prostate chez un patient en attente de transplantation.
RecommandationsGradeLa lymphadénectomie et l'irradiation pelvienne ne sont pas indiquées lors du traitement d'un cancer de la prostate de faible risque chez un patient en attente de transplantationFortLa réalisation de la lymphadénectomie, ou le contourage de l'irradiation, doivent être adaptés (indication, territoire) au site choisi pour l'implantation du futur transplantFaibleLe patient doit être informé du faible niveau de preuve et du rapport bénéfice/risque oncologique versus accès à la transplantation avant décision chirurgicale concernant la lymphadénectomie ou l'irradiation pelvienne lors du traitement d'un cancer de la prostate à risque intermédiaire ou élevé chez un patient en attente de transplantationFaibleLes techniques d'imagerie IRM et TEP peuvent être proposées pour optimiser la stadification ganglionnaire du cancer de la prostate à risque intermédiaire et élevé chez un patient en attente de transplantationFaibleLa lymphadénectomie étendue bilatérale et l'irradiation pelvienne peuvent compromettre l'implantation d'un transplant rénal dans le pelvis et nécessiter une transplantation en situation haute (veine cave) ou orthotopiqueFaible
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Recommandations |
Grade |
La lymphadénectomie et l'irradiation pelvienne ne sont pas indiquées lors du traitement d'un cancer de la prostate de faible risque chez un patient en attente de transplantation |
Fort |
La réalisation de la lymphadénectomie, ou le contourage de l'irradiation, doivent être adaptés (indication, territoire) au site choisi pour l'implantation du futur transplant |
Faible |
Le patient doit être informé du faible niveau de preuve et du rapport bénéfice/risque oncologique versus accès à la transplantation avant décision chirurgicale concernant la lymphadénectomie ou l'irradiation pelvienne lors du traitement d'un cancer de la prostate à risque intermédiaire ou élevé chez un patient en attente de transplantation |
Faible |
Les techniques d'imagerie IRM et TEP peuvent être proposées pour optimiser la stadification ganglionnaire du cancer de la prostate à risque intermédiaire et élevé chez un patient en attente de transplantation |
Faible |
La lymphadénectomie étendue bilatérale et l'irradiation pelvienne peuvent compromettre l'implantation d'un transplant rénal dans le pelvis et nécessiter une transplantation en situation haute (veine cave) ou orthotopique |
Faible |
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Quel délai de carence imposer avant transplantation ?
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Le délai de carence imposé au patient vise à éviter de réaliser une transplantation rénale en présence d'une tumeur encore « active » ou avec une récidive infraclinique. Le délai de carence doit aussi prendre en considération le sur-risque de mortalité sur liste d'attente du patient dialysé en attente de transplantation. La définition du délai de carence se base sur les données épidémiologiques connues du cancer de la prostate, des résultats publiés des différents traitements validés [84Rozet F., Hennequin C., Beauval J.B., Beuzeboc P., Cormier L., Fromont-Hankard G., et al. [French ccAFU guidelines - Update 2018-2020: prostate cancer] Prog Urol 2018 ; 28 (Suppl. 1) : R81-R132
Cliquez ici pour aller à la section Références] et sur les consensus d'experts de diverses sociétés savantes et de l'Israel Penn International Transplant Tumor Registry (IPITTR).
Le registre IPTTR avait recueilli entre 1965 et 1997, 1297 cas de tumeurs préexistantes à la transplantation rénale dont 33 cas de cancers de la prostate [121Penn I. Evaluation of transplant candidates with pre-existing malignancies Ann Transplant 1997 ; 2 : 14-17
Cliquez ici pour aller à la section Références]. Les taux de récidive des cancers après transplantation étaient classés en risque faible de récidive (1-7 %), risque intermédiaire (11-21 %) et haut risque (>23 %). Le taux de récidive des cancers de la prostate était de 18 %, se situant ainsi dans le groupe des risques intermédiaires. Il n'y avait pas cependant de stratification du risque de récidive en fonction du stade du cancer de la prostate et un délai de 5 ans avant transplantation était recommandé après traitement d'un cancer de la prostate sauf pour les tumeurs de prostate de faible grade où le délai pouvait être réduit à 2 ans.
Dès 2004, l'équipe du Memorial Sloan Kettering Cancer Center remettait en question les délais avant transplantation émanant du registre IPITTR, non basés sur le PSA ni le score de Gleason, et proposait une approche basée sur le calcul de la survie sans récidive à 7 ans par les nomogrammes développés par Kattan [124Secin F.P., Carver B., Kattan M.W., Eastham J.A. Current recommendations for delaying renal transplantation after localized prostate cancer treatment: are they still appropriate? Transplantation 2004 ; 78 : 710-712 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références].
En 2005, une nouvelle étude basée sur les données du registre IPITTR avait analysé 90 patients traités pour un cancer de prostate avant transplantation par chirurgie (61 %) chirurgie et traitement adjuvant (14 %), radiothérapie (15 %), hormonothérapie (13 %), traitement inconnu (10 %) [125Woodle E.S., Gupta M., Buell J.F., Neff G.W., Gross T.G., First M.R., et al. Prostate cancer prior to solid organ transplantation: the Israel Penn International Transplant Tumor Registry experience Transplant Proc 2005 ; 37 : 958-959 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références]. Les patients atteints de cancer de la prostate avaient été classés selon la classification de l'American Joint Commitee on Cancer (AJCC). Le score de Gleason et le taux de PSA n'étaient pas disponibles dans le registre. Ainsi, le taux de récidive du cancer de prostate après transplantation était de 14,3 % pour les stades I, 15,9 % pour les stades II et 36,4 % pour les stades III. La mortalité spécifique par cancer était de 2,9 % pour les stades I, 6,8 % pour les stades II et 27,3 % pour les stades III. L'auteur proposait un délai de 5 ans avant transplantation pour les stades III, les stades I et II pouvant être transplantés plus tôt.
Dans les recommandations 2019 de l'EAU sur la transplantation rénale, aucun délai avant transplantation n'était préconisé pour les patients ayant eu un traitement curatif d'un cancer de prostate de bas risque (PSA<10, ISUP1, T1-T2a), étant donné le faible risque de récidive dans la population générale et chez le transplanté (niveau de recommandation faible) [55Breda A., Budde K., Figueiredo A., Lledó García E., Olsburgh J., Regele H., et al. EAU guidelines on renal transplantation: Update 2019. European Urological Association The Netherlands: EAU Guidelines Office (2019). [ISBN 978-9492671-05-9].
Cliquez ici pour aller à la section Références].
Dans les recommandations européennes de l'European Renal Best Practice (ERBP) sur la prise en charge et l'évaluation des donneurs et receveurs de transplantation de rein publiées en 2013 [54European Renal Best Practice Transplantation Guideline Development G ERBP guideline on the management and evaluation of the kidney donor and recipient Nephrol Dial Transplant 2013 ; 28 (Suppl. 2) : ii1-ii71
Cliquez ici pour aller à la section Références], il n'était pas fait mention spécifiquement du cancer de la prostate. Il était recommandé de décourager la transplantation chez les patients métastatiques excepté les lymphomes et cancers du testicule. Le délai d'attente suggéré pour les cancers localisés de bon pronostic adéquatement traités était de 1 à 3 ans avant transplantation. Le délai d'attente pour les cancers de mauvais pronostic était de 5 ans.
Dans les recommandations de la British Transplantation Society (BTS) et la Renal Association (RA) publiées en 2011 [126Dudley C., Harden P. Renal Association Clinical Practice Guideline on the assessment of the potential kidney transplant recipient Nephron Clin Pract 2011 ; 118 (Suppl. 1) : c209-c224
Cliquez ici pour aller à la section Références], il était proposé de transplanter les patients ayant été traités pour une tumeur uniquement après rémission complète. Un délai d'attente minimum de 2 ans était préconisé. Pour certaines tumeurs le délai pouvait être allongé à 5 ans.
La proposition de ne pas imposer de délai de carence après traitement efficace d'un cancer de la prostate à faible risque est soutenue par Kreydin et col. qui ont repris les différentes séries de récidive biologique après prostatectomie pour les cancer de bas risques [127Kreydin E.I., Ko D.S. Immediate renal transplantation after radical prostatectomy for low-risk prostate cancer Clin Transplant 2013 ; 27 : 162-167 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références] et retrouvant des taux similaires à 1 an, 2 ans ou 5 ans et n'excédant pas 5 %. Les auteurs recommandaient de ne pas imposer de délai avant transplantation pour les receveurs traités par prostatectomie radicale pour un cancer de la prostate avec un PSA<10ng/mL, un score ISUP 1 ou 2 sur la pièce de prostatectomie, des marges d'exérèse négatives et l'absence d'envahissement des vésicules séminales ou des ganglions. Cela est d'autant plus pertinent si on met en balance le risque faible de récidive du cancer avec le taux de mortalité en dialyse [122Chahwan C., Doerfler A., Brichart N., Bouye S., Culty T., Iselin C., et al. Prostate cancer before renal transplantation: a multicentre study Prog Urol 2017 ; 27 : 166-175 [inter-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 128Kocak B., Bilen C.Y., Dilek M., Adibelli Z., Akpolat T., Sarikaya S. Is localized prostate cancer an obstacle for an immediate consideration for renal transplantation? A case report Transplant Proc 2009 ; 41 : 1961-1962 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 129Batabyal P., Chapman J.R., Wong G., Craig J.C., Tong A. Clinical practice guidelines on wait-listing for kidney transplantation: consistent and equitable? Transplantation 2012 ; 94 : 703-713 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références]. Toutefois, il faut noter que l'appréciation pronostique était favorisée par le choix de la prostatectomie comme option thérapeutique autorisant l'évaluation histologique précise.
Une revue systématique avait été réalisée en 2018 par les membres du panel des guidelines de l'EAU sur la transplantation rénale concernant le risque de récidive de cancer après transplantation rénale chez les receveurs ayant des antécédents de cancer [130Boissier R., Hevia V., Bruins H.M., Budde K., Figueiredo A., Lledo-Garcia E., et al. The risk of tumour recurrence in patients undergoing renal transplantation for end-stage renal disease after previous treatment for a urological cancer: a systematic review Eur Urol 2018 ; 73 : 94-108 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références]. Huit études ont été sélectionnées concernant le cancer de la prostate dont 4 études rétrospectives de cohorte et 4 études de cas. L'immunosuppression ne semblait pas augmenter le risque de récidive ou la mortalité des patients traités avant la transplantation pour un cancer de la prostate de faible risque. Pour ces patients les nomogrammes semblaient fiables et pouvaient être utilisés pour raccourcir le délai d'attente avant transplantation.
Le Tableau 1 résume la proposition du CTAFU (avis d'expert, niveau de preuve faible) basée sur le nomogramme du MSKCC évaluant le risque de récidive mais aussi le risque de décès par cancer dans la population générale [131Kurbegovic S., Berg K.D., Thomsen F.B., Gruschy L., Iversen P., Brasso K., et al. The risk of biochemical recurrence for intermediate-risk prostate cancer after radical prostatectomy Scand J Urol 2017 ; 51 : 450-456 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références].
RecommandationsGradeLa transplantation rénale est contre-indiquée pour les patients présentant un cancer de la prostate évolutif non traité, en rechute non contrôlée ou métastatiqueModéréLa transplantation rénale est contre-indiquée pour les patients présentant un cancer de la prostate sous déprivation androgéniqueFaibleLes candidats à une transplantation rénale traités par prostatectomie totale pour un cancer de la prostate de faible risque avec un PSA indétectable à 6 semaines, peuvent être transplantés sans imposer de délai de carence supplémentaireFaible
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Recommandations |
Grade |
La transplantation rénale est contre-indiquée pour les patients présentant un cancer de la prostate évolutif non traité, en rechute non contrôlée ou métastatique |
Modéré |
La transplantation rénale est contre-indiquée pour les patients présentant un cancer de la prostate sous déprivation androgénique |
Faible |
Les candidats à une transplantation rénale traités par prostatectomie totale pour un cancer de la prostate de faible risque avec un PSA indétectable à 6 semaines, peuvent être transplantés sans imposer de délai de carence supplémentaire |
Faible |
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Déclaration de liens d'intérêts
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Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts.
Nous remercions tous les membres du comité qui ont participé à ce travail : CTAFU : Marc-Olivier Timsit, Lionel Badet, Benoît Barrou, Georges Karam, Eric Alezra, Thomas Bessede, Jean-Michel Boutin, Julien Branchereau, Thibaut Culty, Guillaume Defortescu, Véronique Delaporte, Arnaud Doerfler, Sarah Drouin, François Gaudez, Marc Gigante, François Kleinclauss, Xavier Matillon, Clémentine Millet, Federico Sallusto, Nicolas Terrier, Rodolphe Thuret, Xavier Tillou, Grégory Verhoest. CCAFU-Prostate : François Rozet, Jean-Baptiste Beauval, Philippe Beuzeboc, Laurent Brureau, Luc Cormier, Gaelle Fromont-Hankard, Christophe Hennequin, Romain Mathieu, Pierre Mongiat-Artus, Guillaume Ploussard, Raphaelle Renard-Penna.