Malgré le développement des unités de chirurgie ambulatoire (UCA), la néphrectomie partielle laparoscopique robot-assistée (NPLRA) reste une intervention le plus souvent réalisée en hospitalisation conventionnelle compte tenu du risque hémorragique. L’objectif de cette étude était d’évaluer la faisabilité de la NPLRA sur une plateforme dédiée en UCA pour la prise en charge du cancer du rein (CaR).
MéthodesLes caractéristiques et résultats des patients sélectionnés pour être opérés d’une NPLRA en UCA dans notre centre ont été collectés prospectivement entre février 2017 et juin 2019. L’intervention chirurgicale robotique transpéritonéale était réalisée en 1re position le matin par 3 opérateurs expérimentés à l’aide du robot Da Vinci Si ou Xi sans laisser de drain. Le protocole d’anesthésie permettait une récupération rapide et la sortie était autorisée si :
– EVA<4 sans morphinique ;
– lever et prise de boisson sans difficulté entre H4 et H6. Un appel téléphonique à j1 permettait de vérifier l’absence de complication (NFS j1). Des analyses descriptives ont été réalisées.
RésultatsAu total, 22 patients opérés d’une NPLRA en UCA pour un CaR avec un score RENAL médian de 4 (4–5) ont été inclus dans cette étude. L’âge médian était de 60 ans (52–76). La durée opératoire médiane était de 60min (45–80) avec une durée de clampage médiane de 5min (0–10). Un agent hémostatique a été utilisé chez 17 patients (80 %). Aucune complication peropératoire ou postopératoire immédiate n’a été rapportée. Tous les patients ont pu quitter l’UCA après une durée médiane de surveillance de 350min (270–420). Aucune déglobulisation n’a été observée sur la NFS à j1. Deux patients ont été réadmis dans le mois postopératoire dont un à j3 pour une complication Clavien grade 3a (hématome nécessitant une embolisation) pour une hospitalisation de 5jours. Aucune marge chirurgicale positive n’a été observée.
ConclusionLa NPLRA est une intervention chirurgicale faisable en UCA pour la prise en charge du CaR. Les résultats préliminaires semblent similaires à ceux obtenus en hospitalisation conventionnelle mais cela nécessite une sélection des patients à faible risque chirurgical et aptes à comprendre les implications d’un retour rapide à domicile.